Après plusieurs jours de discussions et de négociations, la société pétrolière Sonatrach a paraphé hier un protocole d'accord portant sur le rachat, à hauteur de 100%, du capital social de la société SSPA le doyen (MCA). Selon l'APS, et ce en l'absence de la presse nationale empêchée de faire son travail (voir encadré ci-dessous), “ce protocole d'accord prévoit les principes devant encadrer les engagements des deux parties afin de préparer les conditions requises pour le rachat de la totalité des actions constituant le capital social de la société SSA-MCA". Autrement dit, à partir d'hier, Sonatrach est devenu actionnaire à hauteur de plus de 50% du MCA avec le rachat de 100% du capital du club estimé à 75 milliards de centimes qui représente en fait la part (ou le montant de l'action) du Club Sportif Amateur (CSA), créateur de la SSPA le doyen. Sonatrach s'engage donc à débourser cette somme pour la société du MCA. En outre, afin de devenir actionnaire majoritaire et propriétaire du club, c'est-à-dire à 100%, il ne reste à Sonatrach qu'à acheter les actions détenues par les membres du conseil d'administration, à savoir les Aouf- Tafat- Ghrib- Loungar- Abdelwahab- Gaceb-Saidani et Hadad. Ce qui est du reste évoqué dans la dépêche de l'APS : Sonatrach a tenu à préciser que “nonobstant, le paiement des dettes inscrites aux bilans, chacun des actionnaires de la SSPA-MCA s'engage à céder ses actions au profit de Sonatrach à la valeur nominale de celle-ci". C'est-à-dire que les actionnaires cités plus haut ont accepté de céder ces actions détenues au moment de la création de la SSPA le doyen, sur la base du prix avec lequel ils ont acheté ces actions sans aucune plus-value. Il faut savoir qu'à ce titre, Sonatrach n'aura pas à payer une grande somme, puisque la totalité de ces actions s'élève à 400 millions de centimes. L'on se rappelle qu'au moment de la création de la société, les dirigeants du MCA, Amrous à leur tête, avaient pris de l'argent du CSA, les 400 millions donc, et les avaient distribués aux membres cités plus haut, chacun ayant eu une petite somme pour constituer les actions. Ce n'est donc pas leur argent personnel. Une dette de 12 millards de centimes L'on se demande dès lors comment peuvent-ils vendre des actions qu'ils ont eues gratuitement ? Cela relève du pénal, et Sonatrach a tout intérêt à enquêter dans ce sens. A moins que la société pétrolière ait signé un deal avec ces actionnaires fictifs en leur promettant de les garder à la tête de l'équipe ou à Sonatrach. Sonatrach doit aussi épongé la dette du MCA évaluée à 12 milliards de centimes. Ce à quoi la société pétrolière s'est visiblement engagée. Avec la crise qui existe au CSA, avec la dualité Ghrib-Brahmia, tous deux autoproclamés présidents du CSA, il est fort à parier que la signature de ce protocole d'accord va déboucher sur pas mal de révélations fracassantes. Pour rappel, le bureau exécutif du club sportif amateur (CSA) du MC Alger, présidé par Amar Brahmia (empêché d'assister à la cérémonie d'hier), a indiqué lundi que “toute négociation, transaction et accords éventuels" qui n'auraient pas eu au préalable l'aval du CSA “sont nuls et de nuls effets". “Tout accord ne peut engager le CSA/MCA et la société par actions (SSPA) réunis sans l'accord du bureau exécutif légitimement élu et légalement reconnu." Affaire donc à suivre. A noter que l'entreprise des hydrocarbures était représentée à cette occasion par M. Omar Bedja, directeur exécutif finances, et du côté mouloudéen, M. Abdelkader Bouhraoua, président du conseil d'administration du “Doyen" .M. Abdelhamid Zerguine, président-directeur général de Sonatrach, était présent à la cérémonie. S. L.