Les jihadistes sont un “grand danger" pour la région du Maghreb arabe, qui est en train de devenir un centre pour des “terroristes", a déclaré le président tunisien Moncef Marzouki, dans une interview à un journal saoudien mardi. “On dirait que le centre pour une partie des jihadistes — entre guillemets le mouvement terroriste — se déplace maintenant d'Afghanistan et du Pakistan vers la région du Maghreb arabe et le grand danger est à nos portes", a déclaré le président tunisien, depuis New York, au journal Al-Hayat, basé à Londres. Selon lui, “il y a un problème sécuritaire qui menace toute la région du Maghreb arabe". En Tunisie, “le nombre des (salafistes jihadistes) actifs qui représentent un danger est estimé selon la police à 3.000. Ils sont tous connus et repérés", a assuré M. Marzouki. Le 14 septembre, des manifestants qui dénonçaient un film islamophobe produit aux Etats-Unis, pour la plupart issus de la mouvance salafiste jihadiste dirigée par Seif Allah Ibn Hussein, alias Abou Iyadh, ont attaqué l'ambassade américaine à Tunis. “Je demande pourquoi Abou Iyadh n'a pas été arrêté jusqu'à présent", a lancé M. Marzouki, un homme politique de centre gauche, semblant ainsi critiquer le gouvernement dominé par ses alliés islamistes du parti Ennahda. R. I. /Agences