En réponse à l'appel du Syndicat national des pharmaciens, plusieurs pharmacies sont, au grand dam des malades, fermées depuis avant-hier. Les pharmaciens installés s'opposent à une éventuelle décision de la direction de la santé et de la population de la wilaya pour l'octroi d'agréments aux jeunes pharmaciens chômeurs. En effet, la décision d'octroi de nouveaux agréments n'a pas été du goût des anciens pharmaciens. Le fait que des cadres de la direction de la santé aient pensé à satisfaire une partie des demandes d'ouverture d'officines a suscité la colère de certains pharmaciens. Rappelons que près de mille diplômés en pharmacie attendent depuis des années l'ouverture de nouveaux postes d'emploi ou l'octroi de nouveaux agréments. Par ailleurs, le Syndicat des pharmaciens installés et le Conseil de l'ordre voient que la décision de la direction de la santé d'octroyer de nouveaux agréments est non conforme aux textes qui régissent ce créneau. De son côté, le directeur de la santé a affirmé qu'aucune décision d'ouverture de nouvelles officines n'a été prise. Le premier responsable du secteur n'a pas nié qu'un projet ait été soumis pour avis au conseil concernant la possibilité d'ouverture de nouvelles officines. Ces nouveaux postes seront destinés à une infime partie des 610 jeunes pharmaciens au chômage. Le Conseil de l'ordre aurait répondu favorablement à la demande de la DSP. Selon le directeur du secteur, le déclenchement d'une grève de trois jours sans préavis et sans aucun service minimum est illégal. Il est à noter que les pharmaciens chômeurs ou recrutés par leurs aînés dans le cadre du préemploi pour une rémunération de 15 000 DA ont depuis quelques mois tenu des dizaines de sit-in devant le siège de la wilaya pour réclamer l'ouverture de nouveaux postes d'emploi. Les diplômés interpellent le premier responsable de la wilaya pour appliquer la loi 2 du 21/6/2009, permettant aux DSP et walis d'accorder des agréments. F. S