Se faire justice soi-même en cas d'offense est devenu un phénomène courant, au vu du nombre de plaintes pour coups et blessures volontaires enregistrées quotidiennement par les services de police de la wilaya de Relizane. Cette banalisation de la violence constitue également la part du lion des affaires traitées par les parquets et encombre les tribunaux locaux qui peinent à endiguer cette marée montante de “barbarie ordinaire". À titre illustratif, on citera la rixe survenue dans une pizzeria située à Relizane, le 6 octobre, entre le propriétaire âgé de 24 ans et son pizzaïolo âgé de 30 ans, tous les deux en état d'ébriété au moment des faits, selon une source policière. Au cours de cette violente dispute, les deux protagonistes se sont infligé des blessures à divers degrés de gravité à l'aide d'armes blanches qui ont nécessité leur admission aux UMC de l'hôpital Mohamed-Boudiaf, suivie de leur interpellation par la police. Déférés devant le parquet le 7 octobre, ils ont été écroués. Autre manifestation de la violence latente qui défait insidieusement le tissu social, la bagarre au couteau qui s'est produite à la cité El-Intissar, le 4 octobre, entre deux jeunes hommes âgés d'une vingtaine d'années que les éléments de la 6e Sûreté urbaine ont peiné à séparer. Les duellistes se sont infligé de graves blessures aux bras. Conduits aux UMC pour recevoir les premiers soins, l'un des deux antagonistes a été opéré puis gardé sous surveillance médicale au vu de la gravité de sa blessure, alors que l'autre a été présenté devant le parquet pour être écroué suite à sa comparution. Autre expression de ce mal qui ronge la société, l'agression à l'arme blanche commise par un homme de 26 ans sur un autre de 25 ans, traitée par la 8e Sûreté urbaine, le 3 octobre. L'auteur du délit s'était acharné au couteau sur sa victime à telle enseigne que cette dernière s'est vu délivrer un certificat d'incapacité de 35 jours. L'agresseur a été placé sous mandat de dépôt. Last but not least, l'interpellation à Oued R'hiou d'un individu âgé de 28 ans, par les éléments de la Sûreté de daïra, pour destruction de biens d'autrui, injures et coups et blessures volontaires ayant entraîné une incapacité de 6 jours, dont a fait les frais un commerçant âgé de 26 ans. Pour une raison indéterminée, l'agresseur a roué de coups sa victime et fracassé le pare-brise de son véhicule. Présenté devant la justice, l'inculpé a été incarcéré. Rappelons que durant le mois de septembre dernier, les chiffres fournis par la sûreté de wilaya en matière d'affaires enregistrées relatives à des crimes ou des délits commis à l'encontre de personnes s'élèvent à 215, dont 160 ont été résolues par la police judiciaire. Le nombre d'individus interpellés pour ce type de délits s'élève à 210 dont 67 ont été placés sous mandat de dépôt et 141 ont comparu en citation directe. M. S