Les titulaires de diplômes d'études universitaires appliqués Deua ne sont pas près de lâcher prise. Les déclarations du ministre de l'Enseignement supérieur, pour qui le dossier est clos, ne les dissuadent pas. Ils sont revenus, hier, à la charge en tenant un énième rassemblement devant le département de tutelle. Prévu le 8 octobre dernier, le rassemblement a été reporté d'une semaine suite au décès de l'ancien président de la République. Les manifestants soutiennent qu'ils ont eu du mal à tenir leur sit-in en raison de la répression policière, mais leur persévérance a finalement payé. Le retour en force devant le siège de Harraoubia a été décidé en réponse aux dernières déclarations du ministre de l'Enseignement supérieur par rapport aux revendications de ces diplômés. “Il n'existe pas d'équivalence entre deux diplômes nationaux", a justifié le ministre après le refus de son département d'accorder l'équivalence entre le Deua et le LMD. Pour M. Harraoubia, la valeur du diplôme ne se compte pas en nombre d'années d'études mais en programmes et contenus de la formation et des modules enseignés. “Les deux diplômes sont délivrés au bout de trois années d'études, mais le fait de faire la même durée de formation ne veut pas dire avoir droit au même classement et au même statut". La tutelle a certes accordé aux Deua la possibilité de poursuivre leurs études supérieures en 3e année LMD, mais les conditions sont contraignantes et le fait d'être contraint de s'inscrire en 3e année alors qu'ils ont déjà fait un cursus de trois années est perçu comme une énième dévalorisation de leur diplôme. Cela dit, les diplômés soutiennent qu'ils vont poursuivre leur combat jusqu'à ce que la tutelle leur accorde un meilleur statut. M. B.