Un rassemblement est prévu ce matin devant le ministère de l'Enseignement supérieur. Les 100 000 fonctionnaires titulaires du DEUA mettent, désormais, la barre très haut et réclament l'équivalence sans condition aucune de leur diplôme avec le LMD et le droit au master 1. Deux années après le lancement de leur combat pour la réhabilitation de leur diplôme, les titulaires du DEUA (diplôme d'études universitaires appliquées) n'ont toujours pas réussi à faire valoir ce qu'ils considèrent comme “un droit" auquel ils ne renonceront point. La lenteur dans la prise en charge effective de leur problème ne les dissuade pas. Bien au contraire ! Les principaux diplômés, qui ont pris à bras-le-corps ce mouvement, mettent à profit la période d'attente d'une quelconque réaction officielle pour sensibiliser leurs collègues, consolider leur syndicat chapeauté par l'UGTA et organiser des actions de protestation. Le nombre de DEUA présents aux différents rassemblements organisés devant la tutelle, la Centrale syndicale et la DGFP ne cessaient de se multiplier. Convaincus d'avoir réussi à mobiliser et sensibiliser la grande majorité des 100 000 fonctionnaires titulaires du DEUA, le syndicat revient à la charge. Un rassemblement est prévu aujourd'hui devant le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique pour exiger la réhabilitation “d'un diplôme dévalorisé et considéré comme étant équivalent à celui délivré par l'UFC et les instituts de formation professionnelle". “Après un fructueux débat et l'analyse des différentes rencontres qui nous ont réunis avec les différentes institutions, nous avons décidé à l'unanimité de revenir au Mesrs car c'est lui, et lui seul, le responsable de notre calvaire", confie le premier responsable du syndicat des DEUA. Et d'ajouter : “Nous avons informé la tutelle, récemment, via une correspondance officielle de notre rejet catégorique de sa dernière circulaire adressée aux universités." Cette circulaire porte sur la mise en place d'une commission en vue d'étudier les dossiers des DEUA voulant poursuivre leurs études pour l'obtention d'une licence LMD. Une aberration que ces titulaires dénoncent. “Nous avons eu notre bac et nous avons fait 3 années d'études à l'université. C'est-à-dire un parcours identique aux diplômés LMD alors pourquoi poursuivre nos études dans ce cycle ?", s'interrogent les DEAU pour qui l'équivalence est acquise de facto. Ce que ces diplômés réclament c'est “une équivalence sans condition avec le LMD qui donne le droit de poursuivre les études en master 1, ce qui aboutirait aussi à la reclassification à la Fonction publique." Leur appel sera-t-il entendu par Harraoubia ? M B