Samedi passé, à Grarem Gouga, commune du nord de Mila, des camionneurs et des taxieurs clandestins, chargés d'importantes cargaisons de pain ordinaire, ont investi certaines artères de la ville pour plumer un peu plus les citoyens déjà usés jusqu'à la trame par la circonstance. Les opportunistes sont incorrigibles. Désormais, ils ne laissent passer aucune occasion. De véritables prédateurs ! À l'occasion de l'Aïd El-Adha, c'est la baguette de pain qui fait l'objet de leurs cupides spéculations. Vendue à 7,5 DA à longueur d'année, la baguette de pain, accaparée en ces jours de fête par ces tristes individus, est écoulée sur la voie publique à 20 dinars l'unité. En effet, des camionneurs et des taxieurs clandestins se sont transformés, au deuxième jour de la fête religieuse, en revendeurs de pain. Samedi passé, à Grarem Gouga, commune du nord de Mila, des camionneurs et des taxieurs clandestins, chargés d'importantes cargaisons de pain ordinaire, ont investi certaines artères de la ville pour plumer un peu plus les citoyens déjà usés jusqu'à la trame par la circonstance. “Le pain est à 20 dinars !", annonçaient-ils aux clients qui se bousculaient autour de leurs véhicules. Des milliers de baguettes de pain ordinaire ont été écoulées à ce prix entre 5h et 7h du matin ce samedi. Selon des citoyens de la commune de Grarem, ces prédateurs se sont installés, avant la prière du fadjr, aux environs des mosquées de la ville pour rabattre le maximum d'acheteurs, puis ils se sont déplacés dans les parages des boulangeries fermées où ils ont intercepté tous ceux qui ont l'habitude de s'approvisionner en pain dans ces commerces. Une stratégie que seuls eux maîtrisent si bien ! De leur côté, des taxieurs clandestins, chargés de quantités moins importantes de pain, ont opéré ce samedi, à Sidi Merouane, où seule une boulangerie a fonctionné. Mettant en avant leur déplacement matinal à l'extérieur de la commune pour ramener le pain, ces revendeurs de circonstance ont majoré le prix de la baguette de pain de près de 200%. Face à la rareté conjoncturelle de cette denrée alimentaire, les citoyens n'ont pas trouvé mieux que de faire contre mauvaise fortune bon cœur. Rappelons que le wali de Mila a sommé tous les commerçants de la wilaya d'ouvrir durant les jours de l'Aïd, notamment les boulangers, les revendeurs de lait en sachet, les épiciers et les pharmaciens, pour parer à toute éventualité de pénurie de produits de large consommation. L'appel a été bien entendu par la plupart des commerçants, mais pas suffisamment par les boulangers. K B