Hier, à 17h 30, deux agents de police, en patrouille sur le boulevard Belouizdad, à Alger, ont été surpris par des tirs d'armes automatiques à hauteur du marché Laâqiba. Les assaillants ont pris la fuite à bord d'un véhicule, après avoir commis leur crime. Le terrorisme frappe, de nouveau, au cœur de la capitale. Deux policiers ont été assassinés, hier, aux environs de 17h30, au niveau du 140, boulevard Mohamed-Belouizdad (Alger), à proximité du marché Laâqiba, par un groupe terroriste. Selon des témoignages recueillis sur place auprès des habitants du quartier, ce groupe terroriste, constitué de trois personnes, est arrivé à bord d'un véhicule (une Citroën-Saxo, selon certains ou une Renault 19 blanche, selon d'autres). Deux membres de ce groupe sont descendus de leur véhicule et se sont dirigés droit vers les deux agents. Arrivés à leur niveau, ils ont sorti leurs armes, des pistolets automatiques, et tiré à bout portant deux balles sur les deux policiers, les atteignant mortellement, l'un à la gorge et l'autre à la tête. Un indescriptible mouvement de panique s'en est suivi. Alors que ceux qui étaient sur place fuyaient dans tous les sens, les commerçants se sont empressés de baisser rideau. Une fois leur forfait commis, les deux terroristes ont dépossédé leurs victimes de leurs armes, avant de regagner la voiture et prendre la fuite. Une quinzaine de minutes après, plusieurs éléments des services de sécurité ont investi les lieux, où l'attentat a été perpétré. Les deux victimes, gisant dans une énorme mare de sang, sont vite évacuées vers l'hôpital Mustapha-Bacha. La nouvelle de l'attentat s'est propagée telle une traînée de poudre dans la capitale. Les quartiers de Belouizdad et des environs ont été quadrillés. Ce qui a provoqué un embouteillage au niveau du centre-ville. Précisons que ces deux policiers comptaient parmi ceux qui sont affectés pour assurer des rondes pédestres dans le cadre du renforcement de la sécurité au niveau de la capitale. à rappeler que plusieurs attentats ont été commis cette année à Alger. Le 20 février dernier, un agent de police est tué d'une balle de calibre 7,65 mm à la rue Khelifa-Boukhalfa, au centre d'Alger. Son poste-radio lui sera dérobé. Une dizaine de jours auparavant, un autre policier avait été assassiné d'une balle de 9 mm, par un individu à El-Harrach à l'est d'Alger. Là aussi, les tueurs se sont emparés du poste-radio de la victime. Le 5 mars dernier, à la rue Hoche, un autre policier échappe de justesse à un attentat. Trois individus ont ouvert le feu sur lui sans l'atteindre, fort heureusement. Quelques jours auparavant, vers 19 heures, un fonctionnaire de police a également échappé à une tentative d'assassinat en rentrant chez lui à la cité El-Alia, à Alger. Au début du mois de mars 2003, une bombe artisanale à été désamorcée aux environs de 17 heures, à l'entrée de la cité des filles de Ben Aknoun. Tous ces attentats sont là pour rappeler que le terrorisme n'est pas éradiqué dans la capitale. M. B.