De nombreuses équipes internationales de secours ont commencé à ranger leurs équipements, hier soir, en Iran en raison de l'infime probabilité de retrouver des survivants du séisme qui a ravagé la ville de Bam vendredi. “La première phase est terminée”, a ainsi déclaré Thomas Krimm, porte-parole d'une organisation allemande d'assistance humanitaire, THW. “Cela signifie que les équipes de recherche et de secours diminuent leurs activités, même si elles sont prêtes à reprendre du service si la population locale nous donne de nouvelles indications. C'est juste que les chances de trouver quelqu'un vivant baissent progressivement”, a-t-il précisé. “Les opérations de secours se poursuivront jusqu'au moins ce soir (hier, ndlr) minuit, heure à laquelle nous ferons le point de la situation et déciderons de continuer ou de suspendre les recherches”, a confié à Reuters Alain Pashe, membre d'une équipe de coordination des secours des Nations unies. Ces opérations, menées 24 heures sur 24, sont compliquées par les piles de cadavres qui jonchent les rues de Bam, l'engorgement des hôpitaux et des cimetières, les nuits glaciales, la pluie, les multiples répliques, la confusion générale régnant sur le terrain et les difficultés logistiques, et enfin quelques actes isolés de pillage. Par ailleurs, Jahanbakhch Handjani, porte-parole du ministère de l'Intérieur, a affirmé que 25 000 cadavres avaient été enterrés hier matin. “Compte tenu de l'importance des dégâts, le nombre de victimes va continuer de grimper dans les prochaines heures”, a-t-il dit à l'agence de presse iranienne IRNA. “Je pense que le bilan atteindra les 30 000 (morts)”, a estimé de son côté un responsable gouvernemental dans la province de Kerman. Notons que deux milliers de survivants, dont un bébé de six mois retrouvé dans les bras de sa mère décédée, ont été retirés des décombres.