L'attente s'explique par le retard pris dans la nomination de membres du Conseil de la monnaie et du crédit (CMC) et de la commission bancaire. Plusieurs banques souhaitant s'implanter en Algérie “n'arrivent pas à obtenir leur agrément”, rapporte l'Agence algérienne d'information (AAI) citant des sources proches des milieux financiers. “Nos sources affirment que la liste de candidats banquiers à l'investissement est longue”, souligne AAI. C'est que, nous dit-on, à la faveur de la nouvelle ordonnance relative à la monnaie et au crédit, promulguée le 26 août 2003 et qui abroge de fait l'ancienne l'ordonnance 90-11, la commission bancaire et le Conseil de la monnaie et du crédit sont mis en veilleuse. Pour que ces deux institutions fonctionnent, il aurait fallu que le président de la république procède à la nomination de nouveaux membres, soit à la reconduction des anciens. Etant donné qu'aucune décision n'a été prise dans ce sens, ces deux institutions fondamentales, chargées de la politique monétaire pour le CMC et de la supervision bancaire pour la commission bancaire, se trouvent dans l'incapacité de fonctionner, nous dit-on. Le ministre des finances, M. Abdelatif Benachenhou, lors de la séance des questions orales posées par des députés à des membres du gouvernement, avait annoncé que le capital minimal pour la création d'une banque, fixé actuellement à 500 millions de dinars, sera prochainement révisé à la hausse. Il sera porté à 2 milliards de dinars. L'argentier du pays a argumenté cette décision, actuellement à l'étude, du fait que le montant du capital minimal fixé par la loi sur la monnaie et le crédit (datant de 1990) à 500 millions de dinars n'a pas la même valeur 13 ans après. Faisant le calcul de ce montant sur la base du taux de change du dinar par rapport au dollar, entre 1990 et 2003, M. Benachenhou fait constater que le capital minimal est ainsi passé de 25 millions de dollars en 1990 (1 dollar équivalait à 25 dinars en 1990) à 6 millions de dollars seulement (1 dollar vaut actuellement 80 dinars) en 2003. Aussi, le ministre des finances a avancé que de nouvelles dispositions vont également être introduites pour la question relative aux gestionnaires des banques qui seront créées. n'est pas banquier qui veut, a-t-il averti. Il a assuré qu'il sera exigé des gestionnaires des banques une formation et des compétences prouvées en matière bancaire. M. R.