Pour la seconde fois, en un mois, le ministre des Transports, Amar Tou, a effectué, mardi matin à Oran, une visite de terrain entièrement consacrée à l'avancement des travaux du tramway et des essais techniques qui se sont déroulés le long de la ligne A, reliant le dépôt de Sidi Mâarouf, à l'est d'Oran, à l'université d'Es-Sénia, en passant par le centre- ville. Tout l'intérêt de ce déplacement résidait en fait dans l'annonce, très attendue, de la date d'exploitation commerciale du tramway qui, cette fois-ci, a été fixée au 1er mai 2013. Une date confirmée par le ministre qui se donnera quand même une marge de manœuvre en parlant de début mai, mais qui sera donnée sans hésitation par les représentants de l'Entreprise du métro d'Alger (EMA) et de la Société d'exploitation du tram (Setram) issue de la RATP (France), de l'EMA et l'Etusa pour un partenariat basé sur la règle des 51% - 49%. D'ailleurs, il nous sera encore confirmé que c'est bien la Setram qui sera chargée de l'exploitation de l'ensemble des tramways après celui d'Alger, d'Oran et plus tard celui de Constantine. Plus concrètement, les Oranais pourront assister aux essais à blanc du tramway sur l'ensemble de la ligne A, longue de 18 km, c'est-à-dire une mise en circulation des rames à vide, afin de parfaire la formation des chauffeurs et d'assurer la vérification technique des lignes. Pour les mesures de sécurité, 80 caméras seront installées le long du tracé du tramway, avec pas moins de 4 caméras à l'intérieur des rames. Pour le prix du ticket qui sera applicable à Oran, aucune indication, encore une fois, ne sera donnée par le ministre. Mais il semble que le tarif “oranais" différera certainement de celui appliqué à Alger. Quoi qu'il en soit, le tarif d'équilibre entre “coût et exploitation" incombera aux pouvoirs publics par le biais du fonds de soutien aux transports publics, soit un tarif administré. L'autre signe de cette première visibilité, après des mois de retard pour la mise en service du tramway à Oran, est perceptible par la phase de recrutement lancée par Setram, qui compte à terme recruter quelque 700 personnes entre agents d'entretien, techniciens et cadres supérieurs. Seuls 4 expatriés seront présents à Oran, nous explique Michel Nivol, directeur de Setram. Dans l'après-midi, le ministre des Transports se muera en militant du FLN pour un meeting dans une localité à l'extérieur d'Oran, et il se dit encore que ces déplacements répétés à Oran seraient une façon de préparer la venue de Belkhadem et juger ainsi de l'accueil qui pourrait lui être réservé dans la capitale de l'Ouest. D. L