A la faveur du soutien de l'Etat, des entreprises publiques du secteur sont en plein essor. Pendant que des sociétés privées telles que MFG affichent des perspectives très prometteuses en matière d'exportation. Les représentants d'entreprises rencontrées lors du Salon international des travaux publics abordent l'évolution de leurs principaux projets ainsi que les difficultés auxquelles ils sont confrontés sur le marché. Au stand du groupe Cosider, dont les activités sont en pleine expansion, son chargé de la communication, Amine Aït-Yahia, indique que l'année qui va venir verra de nombreux projets lancés, et Cosider aspire à décrocher une grande partie. Le groupe, qui emploie 20 000 travailleurs à travers ses huit filiales, travaille actuellement sur des infrastructures de base, dont des barrages d'envergure et des routes, notamment la RN1 dans son tronçon reliant Ksar El-Boukhari à Boughezoul, qui est finalisé à 75% et sera livré en mars 2013. Par ailleurs, les travaux du métro réalisés par Cosider ces dernières années constituent une expérience unique en son genre qui a permis au groupe de hisser son niveau d'expertise. Cosider est également présent dans le Grand Sud à travers des projets de canalisation avec Sonatrach. Le groupe intervient aussi dans la pose de rails avec la SNTF. Cosider : Vers un haut niveau d'expertise Concernant, la participation au SITP, Amine Aït-Yahia explique que cette présence a permis d'avoir des contacts avec certaines entreprises étrangères avec en point de mire la concrétisation de partenariat. Cela à également permis d'élargir la prospection de sous-traitants chez les entreprises nationales. Notre interlocuteur ajoute que cet événement a aussi été l'occasion pour certains demandeurs d'emploi, notamment des ingénieurs, de déposer leur CV au niveau du stand du groupe. Questionné sur les difficultés du groupe, il répondra qu'elles dont d'ordre procédurale. Selon lui, le code des marchés publics avec ses procédures induit souvent des retards en termes d'acquisition d'équipement. Et face à la concurrence, cela pose problème. Néanmoins, ajoute-t-il, avec le déplafonnement qui va être introduit, cela va permettre d'assouplir les procédures. MFG : Bientôt l'exportation du verre plat vers le Maroc Leader du verre plat en Algérie et premier exportateur hors hydrocarbures, Mediterranean Float Glass (MFG) ne compte pas s'arrêter là. En effet, sur son site de Larba, la filiale de Cevital va procéder au lancement d'une seconde ligne de production de verre plat. Cette nouvelle ligne, d'une capacité de 800 t/j est attendue pour début 2015. Selon Wissem Allache, chargée de communication de MFG, cette nouvelle ligne de production impose à la société d'élargir son marché. C'est pour cela que MFG est en train de prospecter le marché africain. D'ailleurs, ajoute-t-elle, MFG va s'installer prochainement au Maroc pour commercialiser sa production de verre algérien. Selon la chargée de communication, la participation de MFG au SITP de cette année est axée sur le placement des verres à couche sur le marché national. En effet, si ces produits marchent très bien à l'exportation, ils sont moins connus sur le marché local. Il s'agit du verre à basse émissivité thermique et du verre réflectif autonettoyant. Concernant les difficultés que rencontre la société, Wissem Allache pointe du doigt l'informel. Il n'y a pas de réglementation dans le domaine du verre, donc des produits de très mauvaise qualité sont introduit sur le marché national engendrant ainsi une concurrence déloyale. Par ailleurs, la persistance de l'informel rend difficile de se faire une idée sur le marché. Concernant le SITP, notre interlocutrice estime qu'il a été correct. Il y a eu de nombreuses rencontres avec des professionnels. Elle précisera, par ailleurs, que les étrangers étaient beaucoup plus intéressés par l'idée de représenter la société à l'étranger, chose qui est déjà faite à travers la société MFG Europe avec ses deux plate-formes en Espagne et en Italie. EVSM : Cap sur les espaces verts L'entreprise publique EVSM est la seule entreprise à faire à la fois les travaux publics (construction des infrastructures routières et autoroutières...) et la réalisation et aménagement des espaces verts ainsi que l'engazonnement des terrains de sport. Selon Mlle Nassima Drarni, chargée de communication de l'entreprise, après l'expertise acquise en matière de construction des infrastructures routières et autoroutières, la société entend bien mettre le cap sur le développement de son métier de réalisation et aménagement des espaces verts ainsi que l'engazonnement des terrains de sport. Actuellement, EVSM produit 600 000 plantes par an. L'objectif en 2013 c'est d'atteindre le million de plantes. L'activité espaces verts a déjà enregistré la réalisation de plusieurs projets. Même chose pour l'engazonnement des terrains de sport puisque l'EVSM est intervenue au stade Tchaker de Blida et celui d'Annaba. La chargée de communication de l'EVSM nous indique que l'entreprise a bénéficié du plan d'assainissement des pouvoirs publics à hauteur de 9,2 milliards de dinars. Son plan de charge actuel couvre trois années d'exercice. Concernant les projets de la société, la plupart d'entre eux sont localisés dans le sud du pays. EVSM a réalisé 1 500 km de la transsaharienne entre Adrar et Tamanrasset. L'entreprise est en train de réaliser le tronçon de route Tinerkout-El-Bayadh, d'une longueur de 180 km. Ce tronçon, qui traverse le Grand Erg occidental et qui relie la partie ouest à la partie sud-ouest du pays, enregistre un taux d'avancement de 65%. SAGC : Spécialiste des produits innovants La Société algérienne des grandes constructions (SAGC) est une entreprise privée algérienne créée en 2002. C'est une entreprise de travaux publics, génie-civil, bâtiment, environnement, hydraulique et signalisation routière. SAGC réalise des projets d'ouvrages très complexes qui nécessitent une grande maîtrise technique, dont un grand nombre est d'ordre stratégique, tels les confortements de glissements, les murs de soutènement, les traitements de rampes d'accès renforcés par géotextiles au niveau des ouvrages d'art, les traitements de talus. La société intervient également dans la mise en œuvre de toutes les solutions géosynthétiques. Pour développer et diversifier son activité dans le domaine des travaux publics, la Sarl SAGC a acquis le procédé français de fabrication et de mise en œuvre des pierres Atalus 18, 50 et 120, végétalisables, et détient donc l'exclusivité de fabrication de ce produit en Algérie. Pour cela, elle a construit son usine de fabrication des pierres Atalus à Oued-Aïssi, wilaya de Tizi Ouzou. Selon Kenza Belaïd, directrice des études, nous sommes les seuls en Algérie pour l'application de ces produits. Elle ajoutera que le fait que ces produits géosynthétiques soient innovants, pose de grosses difficultés à la société pour les approbations. “C'est un combat que nous menons pour approuver nos produits par le CTC." Le combat est mené avec le Cnerib en ce qui concerne les produits d'étanchéité et de drainage. Pourtant, ajoute Kenza Belaïd, la société certifie ses solutions, et ses produits ont fait leurs preuves d'efficacité, de coût et de rendement. Le porte-feuille clients de la société englobe des APC, le MDN et toutes les DTP des wilayas du pays.