Les praticiens spécialistes grévistes d'Oran dénoncent les intimidations Au deuxième jour de la grève des praticiens spécialistes de la santé publique, le taux de participation est resté identique au premier jour, soit 50%, dans les établissements que sont le CHU d'Oran, l'EHU de l'Usto, l'hôpital pédiatrique de Canastel et l'hôpital d'El Mohgoun (Arzew), où le service minimum est toujours assuré, selon une source du Snpssp, les consultations et les activités chirurgicales ayant été suspendues. La même source déplore cependant les pressions et intimidations que l'administration fait peser sur les grévistes pour qu'ils mettent fin à un mouvement pourtant, dit-il, largement justifié par la situation socioprofessionnelle des praticiens spécialistes de la santé publique. Pour mémoire, la plateforme de revendications - de mise depuis bientôt deux années - porte sur l'amendement du statut particulier, la suppression de la discrimination en matière d'imposition (IRG) des primes et indemnités versées par le secteur de la santé aux praticiens spécialistes hospitalo-universitaires (10%) et aux praticiens spécialistes de santé publique (35%) et la révision du régime indemnitaire suivant les projets arrêtés conjointement par le ministère de la Santé et le Snpssp, la mise en application des mesures incitatives concernant le service civil, le respect de la réglementation en matière de carte sanitaire pour les services de santé publique et en matière de présence des praticiens spécialistes de santé publique dans les comités médicaux existants déjà ou nouvellement créés, ainsi que l'octroi d'un quota national de logements de fonction et des facilités d'accès à (d'autres) formules de logement. S. O. A. Suivi mitigé à Béjaïa La grève cyclique des médecins spécialistes du secteur public a été, cette fois, moyennement suivie à Béjaïa. Lors des précédents débrayages, les appels du Snpssp étaient généralement plus suivis. Ce recul notable de la mobilisation serait induit par les divergences et les remous internes qui affectent présentement les structures de ce syndicat corporatiste. Si le mot d'ordre de grève a été largement respecté à l'hôpital d'Amizour, les personnels exerçant dans les EPH de Kherrata, de Sidi Aïch et d'Akbou ainsi que ceux du CHU de Béjaïa ont faiblement adhéré à ce mouvement de protestation qui revendique l'amendement du statut particulier et la révision du régime indemnitaire. Même s'il a été partiellement suivi, ce conflit a fortement pénalisé les patients, notamment la frange vulnérable des malades chroniques. La tutelle et le Snpssp - qui, faute de satisfaction immédiate de ses doléances, menace de durcir son mouvement à partir du 19 de ce mois - doivent prendre en considération les souffrances des malades qui sont les premiers pénalisés en pareille situation. On doit, par ailleurs, souligner que la wilaya de Béjaïa manque terriblement de médecins spécialistes. D'interminables chaînes d'attente se constituent chaque jour devant les cabinets des praticiens privés. K. A. Absence d'adhésion à Aïn Defla Le mouvement de grève lancé, depuis dimanche, pour 3 jours, par le Syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique n'a pas été suivi hier au niveau de l'hôpital d'El Attaf. Les praticiens spécialistes ont assuré leurs activités le plus normalement possible. La même situation a été enregistrée dans d'autres structures de santé de cette wilaya qui n'a pas suivi l'appel à la grève lancé par ce syndicat. Aucune banderole et autres insignes qui informent de la tenue d'une grève ne sont visibles au sein des structures de santé de cette wilaya. Il est à rappeler, qu'à son premier jour, cette grève nationale n'a pas été suivie par les praticiens spécialistes au niveau de la wilaya de Aïn Defla.