“Cette rencontre préliminaire ne peut être considérée que comme un prélude à la normalisation et un dialogue déguisé”, ont déclaré, hier, les coordinations des ouacifs et d'Ath zmenzer, à propos de la rencontre qui devait réunir, au Palais du gouvernement, la délégation des archs et les représentants du pouvoir, à l'effet de parapher un “protocole d'accord, portant prise en charge effective des incidences”. Ces deux coordinations qui ont adopté, faut-il le rappeler, une position de neutralité, depuis le début de la sission au sein des archs, en octobre dernier, ont tenu, hier, dans la matinée, un sit-in devant le barrage de la gendarmerie dressé au niveau du pont de Takhoukht, où des déclarations dénonçant le dialogue ont été distribuées aux citoyens. Dans ce même sens de dénonciation, Aïssa Naâmane, frère de Toufik Naâmane, assassiné le 14 juin à Alger, ajoutera “qu'il s'agit là, d'une rencontre préliminaire, rejetée consensuellement lors du conclave de Raffour, et d'une dérive qui remet en cause les fondements de la lutte menée par une population qui revendique un changement radical”. Pour les “réconcilateurs”, l'environnement politique actuel fait de répression, de mise au pas de la justice, d'atteinte flagrante aux droits syndical et de grève et d'atteinte à la liberté d'expression et d'opinion ne peut aucunement favoriser un dialogue avec le pouvoir en place. S'adressant aux partisans du dialogue, les délégués des Ouacifs s'interrogent sur le genre de satisfaction que veulent les tenants du dialogue, alors que le mouvement citoyen a toujours parlé de satisfaction pleine et entière de la plate-forme d'El-kseur. En conclusion, les rédacteurs de ces déclarations ont lancé un appel aux citoyens, afin d'agir pour mettre un terme à ce qu'ils qualifient de “simulacre de dialogue”. S. L.