Les délégués dialoguistes devraient régler aujourd'hui les “détails techniques” concernant la rencontre de demain avec Ahmed Ouyahia. Les membres de la délégation des archs qui auront pour mission de dialoguer sur la mise en œuvre de la plateforme d'El-Kseur se réuniront, aujourd'hui, à partir de 10h dans la région de Fréha, à une trentaine de kilomètres de la ville de Tizi Ouzou, pour discuter des détails techniques concernant la rencontre de demain avec le chef du gouvernement. Cette rencontre, durant laquelle une stratégie de négociation sera préparée, la façon de se prendre en charge ainsi qu'un règlement intérieur qui va définir les règles de conduite des membres de la délégation, aura lieu sans la participation des six représentants de la CICB de Béjaïa. Cette dernière, qui n'a pu choisir ses délégués lors du dernier conclave de l'interwilayas de Tizi-Rached, devait se réunir, hier soir, au Théâtre régional de Béjaïa pour désigner ses membres. Le mandat de l'interwilayas oblige, les six délégués seront présentés au conclave qui aura lieu à la salle Ibn-Khaldoun, située à proximité du Palais du gouvernement pour avoir l'aval des autres coordinations. Ce conclave, dit d'accompagnement, sera maintenu ouvert durant toute la période de la rencontre. Pour ses organisateurs, l'interwilayas sera sollicitée à chaque fois que la délégation aura besoin de se concerter. Ce qui permettra donc, selon eux, un suivi de près du déroulement des travaux de la rencontre. Les désormais “partenaires” du chef du gouvernement auront, à partir de demain, une double mission. La deuxième qui consiste à dialoguer sur la mise en œuvre de la plate-forme d'El-Kseur est conditionnée par la réussite de la première portant la révocation des “indus élus” qui, pour rappel, n'a pas fait l'objet de satisfaction lors de la rencontre préliminaire sanctionnée par un protocole d'accord. La non-satisfaction de cette incidence, d'ordre politique, conduira selon les résolutions de l'interwilayas d'Azid-Ahmed, à l'interruption du processus de dialogue et par ricochet au rejet de la prochaine élection présidentielle. Reste donc à savoir si le gouvernement lâchera ces élus sur lesquels il s'est appuyé pour légitimer les élections législatives et municipales passées ou préférera-t-il au contraire laisser tomber ce dialogue qui peut bien lui servir de caution politique encette période de campagne électorale ? Si Ouyahia estime que cette incidence est délicate et complexe, le ministre de l'Intérieur l'a considère comme impossible à satisfaire. S. L.