La gestion du complexe du 5-Juillet par le ministère de la Jeunesse et des Sports et par la direction intérimaire de l'OCO relève désormais du loufoque. Au lieu de procéder immédiatement à la fermeture du stade et le lancement d'un appel d'offres transparent pour les travaux nécessaires, après le spectacle humiliant de la pelouse catastrophique lors de la rencontre Algérie-Bosnie, le MJS s'obstine à retarder la fermeture pour la fin de saison pour des raisons peu évidentes. Une décision prise deux semaines avant le jour fatidique du 14 novembre (date de la rencontre Algérie-Bosnie) par le nouveau ministre de la Jeunesse et des Sports, Mohamed Tahmi, qui décidément ne veut pas revoir sa feuille de route pour le stade du 5-Juillet. Pourtant, tout le monde s'accorde à dire que la pelouse est impraticable et qu'elle représente même un danger pour les joueurs, mais voilà que la direction de l'OCO s'accorde un sursis, histoire d'héberger encore quelques mois le Mouloudia d'Alger. Le premier responsable du MCA, Omar Ghrib, pour qui personne visiblement ne peut rien refuser, crie du reste sur tous les toits que le MCA continuera la saison au 5-Juillet. Sauf — car il y a tout de même une exception — quand il pleut. Autrement dit, s'il fait beau, le MCA reçoit au 5-Juillet, et s'il pleut, comme c'est le cas ce week-end, il accueillera ses hôtes à Bologhine. À charge ensuite à la LFP de répondre (favorablement) aux desiderata du MCA. Au diable l'expertise défavorable du MJS, au diable les risques pour les joueurs et le prestige du pays, l'essentiel étant que Ghrib impose sa loi même au détriment de la raison. Il y a de cela une année, le même débat byzantin a eu lieu. Fallait-il ou non fermer le stade du 5-Juillet après un autre spectacle pitoyable de la pelouse lors d'un match entre les joueurs de l'équipe nationale. Les spécialistes avaient tiré la sonnette d'alarme. Ils plaidaient déjà pour la fermeture immédiate du 5- Juillet. Le MJS avait fait malheureusement la sourde oreille. Le stade n'a pas été fermé. Résultat : quelques mois après, les Algériens ont eu droit à l'affront du 14 novembre. Voilà ce que coûte une hésitation en termes de gestion. Aujourd'hui, les hésitations et les tergiversations sont toujours là. Et dire qu'on pourrait au moins s'offrir une finale de la Coupe d'Algérie sur une nouvelle pelouse verdâtre si les travaux venaient à être lancés incessamment au lieu de passer le reste de la saison à souhaiter que la météo ne fasse pas des siennes ! S L