Un protocole de partenariat pour la création de sociétés mixtes dans le secteur du bâtiment, travaux publics et hydraulique a été signé, hier, à l'hôtel El-Djazaïr (Alger), entre l'Association générale des entrepreneurs algériens (Agea) et la Confédération asturienne de la construction, Asprocon, (Espagne). L'accord constitue un cadre global devant définir les modalités de coopération qui “sera axée sur la réalisation de projets et la formation de la main-d'œuvre en Algérie", a expliqué Mouloud Kheloufi, président de l'Agea. L'objectif est l'accès au savoir-faire des entreprises espagnoles, acquis pendant de nombreuses années de grand développement du secteur de la construction en Espagne. Les capacités de réalisation de l'Association générale des entrepreneurs algériens ne dépassent pas 48 000 logements par an. À travers cette association, l'Agea ambitionne de les porter entre 100 000 à 150 000 logements par an. L'Agea souhaite également bénéficier de l'expertise de la Cac-Asprocon en matière de formation professionnelle. “Nous avons un grand problème de main-d'œuvre en Algérie", a souligné M. Kheloufi, qui a annoncé l'idée d'une école de formation dans les métiers du bâtiment, en partenariat avec la Fundation Laboral de la Construccion. Pour la Cac-Asprocon, l'accord constitue une opportunité pour “les entreprises asturiennes qui ont vu radicalement baisser leur activité comme conséquence de la crise générale de l'économie espagnole, spécialement intense en ce qui concerne le secteur de la construction". Cerafino Abilio Fernandez Hernandez, président de la Cac-Asprocon, a affiché la disponibilité des 500 entreprises affiliées à son organisation “d'investir dans le marché algérien" qu'il qualifie de “porteur et prometteur". “Le programme ambitieux, lancé par l'Algérie dans les secteurs du bâtiment, travaux publics et hydraulique, nous a incité à venir investir dans ce pays voisin. Notre expérience de plus de 35 ans dans le domaine servira aussi à la création d'une école de formation dans les différents métiers liés à ces créneaux", a souligné Cerafino Abilio Fernandez Hernandez. Pour autant, le président de la Cac-Asprocon a indiqué que la règle des 51-49 régissant l'investissement étranger peut constituer un frein. “Nous n'avons pas l'habitude d'imposer un pourcentage à un partenaire. Nous attachons beaucoup d'importance à la parité", a-t-il expliqué. Cependant, le volume important des investissements permet aux entreprises espagnoles de tirer profit. Hier, une dizaine d'entreprises espagnoles ont entamé des discussions avec les entreprises membres de l'Agea pour parvenir à des accords de création de sociétés mixtes. “Nous allons discuter de tous les détails, y compris des prix", a indiqué le président de l'Agea, ajoutant que les projets maturés seront par la suite proposés au ministère de l'Habitat. “Le marché algérien représente une bouée de sauvetage pour les entreprises espagnoles, mais nous allons aussi étudier toutes les questions relatives à la réalisation des projets. Car il ne faut pas exagérer sur les prix, d'autant que les logements sont destinés à la classe moyenne en Algérie", a affirmé M. Kheloufi. M. R.