Les contestataires ont investi la rue, mais cette fois-ci, en plein chef-lieu de wilaya, et ce, dans l'espoir de faire entendre leurs revendications. Le mouvement de grève déclenché, mercredi 28 novembre dernier, le collectif des travailleurs de l'Etablissement public hospitalier (EPH) de Sidi Aïch se durcit davantage et semble prendre une mauvaise tournure. La seule et unique revendication mise en avant initialement par les travailleurs grévistes, à savoir le paiement de leurs rappels, s'est vite transformé en un véritable réquisitoire contre le directeur de l'hôpital, accusé de mauvaise gestion. C'est ce qui ressort d'ailleurs de ce mouvement de protestation organisé avant-hier matin, sous la forme d'un sit-in devant le siège de la wilaya de Béjaïa. Les travailleurs contestataires ont investi la rue, mais cette fois-ci, en plein chef-lieu de wilaya, et ce, dans l'espoir de faire entendre leurs revendications. En blouse blanche, ils n'ont cessé de brandir durant tout leur sit-in des banderoles portant “L'EPH de Sidi Aïch en colère", “Pour une meilleure prise en charge du malade", “Où sont passés nos rappels ?", “Directeur dégage !", “Hôpital en péril". À noter que dans un rapport adressé au wali de Béjaïa, les travailleurs grévistes demandent le départ inconditionnel du directeur et exigent une commission d'enquête sur la gestion de leur établissement hospitalier. Contacté par nos soins, le directeur de l'EPH de Sidi Aïch, Kaci Abdellah, n'y est pas allé avec le dos de la cuillère pour répliquer en estimant que ce mouvement de protestation dépasse son cadre revendicatif. “C'est une grève à connotation politique. Pour preuve, tout a commencé au lendemain de ma présentation sur la liste FLN pour l'APW de Béjaïa. Sinon, comment se fait-il qu'auparavant, aucune voix discordante ne s'est manifestée pour dénoncer la situation de laxisme dans laquelle se trouvait l'hôpital de Sidi Aïch pendant une décennie ?", assène M. Kaci, nommé à la tête de cet EPH depuis une année. Par ailleurs, notre interlocuteur qui se trouve actuellement en congé de détente, selon ses termes, tient à préciser en outre que “le nouveau système de gestion mis en place par la direction, qui consiste à humaniser les conditions d'accueil et d'hospitalisation, a bousculé les habitudes de certains privilégiés, notamment ceux qui s'adonnent au cumul de fonctions". K O