À Tlemcen, aussitôt achevées les élections et les résultats connus, les partis majoritaires FLN, RND, FNA, FNL, PT et MSP n'ont pas attendu pour envisager des démarches avec de petits partis pour dégager une majorité. Le FLN comme lors des législatives et des précédentes élections, a remporté à lui seul 19 sièges à l'APW sur les 43 mis en compétition et 219 sièges pour les APC se classant cependant second après le RND qui lui, le précède avec 236 sièges. Le FNA qui a fait une entrée tonitruante occupe la troisième place dans cet échiquier politique et confirme les propos de son président Moussa Touati qui avait déclaré lors de la campagne électorale que ce parti allait s'imposer sur la scène locale comme étant une force avec laquelle il faut dorénavant compter. Pour arracher les postes de présidents de l'APW et d'APC, une lutte acharnée est engagée entre les candidats élus du FLN, du RND et du FNA et ceux des autres partis appelés à la rescousse pour former des alliances. C'est une véritable course contre la montre qui est menée dans les coulisses car le code communal dispose dans son article 80 que l'APC doit élire son président dans les 15 jours qui suivent les résultats des élections précisant que le candidat à l'élection de président est présenté sur la liste ayant obtenu la majorité absolue des sièges. Khouani Mohammed Abderrafik, tête de liste du FLN à Tlemcen est opposé à Houmat Yahia (RND) et Chérif Moulay Rachid (FNA). À Mansourah, l'une des communes les plus importantes de la wilaya avec plus de 100 000 habitants, la surprise est venue du Front national des libertés (FNL) qui a obtenu 2 336 voix (6 sièges) suivi du FLN avec 1 441 voix (3 sièges) et du PT avec 1 151 voix (3 sièges). Le FNA et le RND n'ont obtenu que deux sièges chacun. Là aussi les tractations vont bon train pour dégager une majorité pour cette commune qui est une destination touristique importante eu égard aux nombreux vestiges historiques qu'elle abrite et les différents pôles universitaires qui accueillent 45 000 étudiants. Dans la rue, les commentaires vont bon train, mais chacun ne se préoccupe que par les lendemains qu'il souhaite meilleurs qu'aujourd'hui surtout pour l'emploi et le logement. B. A.