Le wali a lancé un appel aux nouveaux membres de l'APW pour mettre de côté les ambitions partisanes et s'engager, en tant qu'élus de la population, à se focaliser, durant tout ce quinquennat, sur les préoccupations de l'ensemble des institutions et des citoyens. Avec 34 voix en sa faveur, sur les 43 élus, Abdelkader Kemmoun, d'obédience FLN, a été mandaté dans l'après-midi de mardi à la tête de l'Assemblée populaire de la wilaya de Tiaret. En effet, après une allocution du P/APW sortant et l'ouverture de la séance par le wali qui a mis en relief les modalités du scrutin, une commission composée du plus âgé et des deux plus jeunes élus a été installée. Et comme si les dés étaient jetés à l'avance, l'opération s'est déroulée dans un climat bon enfant. Cependant, le résultat a été caractérisé par un accord historique entre les élus du FLN, qui avaient décroché 16 sièges, et ceux du RND, son poursuivant immédiat avec 13 sièges, ainsi que ceux du MPA et du FNL qui ont eu quatre sièges chacun. Ainsi, les 41 suffrages exprimés, sachant que deux bulletins ont été annulés, ont consacré l'ex-sénateur FLN en qualité de P/APW pour le mandat 2012/2017, et ce, en dépit de l'opposition des élus du Front El-Moustakbel, au nombre de six, auxquels s'est joint un autre du RND, qui ont voté contre. Cependant, en soutenant la liesse qui a émaillé ce vote, le wali reprendra la parole pour réitérer en direction des nouveaux membres de l'APW qu'ils sont appelés à mettre de côté les ambitions partisanes et s'engager, en tant qu'élus de la population, à se focaliser, durant tout ce quinquennat, sur les préoccupations de l'ensemble des institutions et des citoyens de cette wilaya, qui est désormais leur seul parti. Toutefois, autant revenir sur l'installation récente des maires qui a connu des dérapages dans certaines localités, où le mécontentement a poussé les citoyens à descendre dans la rue. En effet, à Mellakou, les militants et sympathisants du FNL ont investi le siège de l'APC en guise d'opposition à l'alliance conclue entre les élus du MPA (5 sièges) et ceux du RND (4 sièges) contre leur formation qui a glané six sièges. Même cas de figure pour la commune de Ksar Chellala, où les élus du FLN n'ont pas digéré l'accord conclu entre les autres formations qui ont totalisé 13 sièges pour dépasser les 9 sièges qui leur reviennent. Ces derniers, qui ont refusé le moindre consensus se sont opposés à l'élection du maire au siège de l'APC. Ce qui a contraint les autorités locales à opter pour le siège de la wilaya avant de reporter le scrutin, en l'absence des élus du FLN au rendez-vous. Par contre, au niveau de la commune de Sebaine, la cacophonie est d'une tout autre nature, dans la mesure où la population du village Si El-Haouès se sont insurgés contre les élus de leur douar pour avoir cautionné la candidature d'un élu originaire du douar voisin pour prendre les destinées de la commune. R. S