Coup de cœur, révélation, nouveauté...? Difficile d'anticiper sur ce que nous réserve la sélection officielle de la 6e édition du Festival d'Oran du film arabe (Fofa), dont le coup d'envoi officiel sera donné ce soir au Centre des conventions d'Oran, pour une semaine de projections (salle Maghreb, Essaâda, Cinémathèque d'Oran). Ce sont 13 longs métrages, 14 courts métrages ainsi que des documentaires qui seront projetés durant le Fofa, dans une course pour décrocher les différents prix, dont le “Wihr d'or". Parmi les 13 longs métrages en sélection officielle, représentant 9 pays arabes, notons la participation pour la première fois du Koweït avec “Tora Bora" de Wali Al Awadi. Des œuvres venant de Tunisie (“El Oustad" de Mahmoud Ben Mahmoud), du Maroc (“Cinquième corde" de Selma Bergache), mais aussi de Palestine (“Lema Chouftak" de Anne-Marie Jacir), et bien d'autres productions venant d'Egypte, de Jordanie, du Liban, de Syrie et d'Irak. Côté algérien, deux films sont annoncés dans cette sélection officielle. Il s'agit notamment du film “Yema" de Djamila Sahraoui, déjà salué et distingué par le “Bayard d'or" de la meilleure comédienne lors du Festival international du film francophone de Namur. Le deuxième long métrage algérien est “Parfums d'Alger" de Rachid Belhadj. Une fiction qui nous viendra à Oran avec une récompense fraîchement obtenue en marge des Journées cinématographiques de Carthage (JCC). Pour la cérémonie d'ouverture du Fofa, les invités assisteront à la projection de “Just like a woman" (hors-compétition), premier volet de sa trilogie américaine de Rachid Bouchareb. Quant aux courts-métrages, une sélection importante a été annoncée par le commissaire du Fofa, avec 14 productions (Algérie, Emirats arabes unis, Jordanie, Maroc, etc.). Pour les documentaires, qui ont souvent réservé d'agréables surprises, les festivaliers auront le choix de trancher, entre une dizaine d'œuvres (un prix du public sera attribué au meilleur), citons “À mon père" d'Abdessalam Shahada (Palestine), “Bonjour Le Caire" de Souheila Battou, ou encore “Parole d'une révolution" du Tunisien Karim Yagoubi. Cette 6e édition du Fofa, qui coïncide avec le 50e anniversaire de l'indépendance, a choisi à sa façon de marquer cette date, en organisant en marge du Festival un panorama des films révolutionnaires, dont “la Bataille d'Alger" de Gillo Pontecorvo (un hommage lui sera rendu, en présence de son épouse et de son fils), “Bouâmama" de Benamar Bakhti, ou encore “Ben Boulaïd" d'Ahmed Rachedi. En outre, des conférences-débats auront lieu avec la participation du Crasc, ainsi qu'un atelier de formation aux métiers du cinéma. Gageons que le Fofa finit par trouver ses festivaliers en ce mois de décembre et surtout qu'il se forge sa propre identité et une place dans le “concert" des grands rendez-vous cinématographiques. D. L