Le marché de l'automobile en Algérie se porte bien... merci ! Il se porte bien pour tous les constructeurs étrangers, leurs représentants et les concessionnaires algériens et autres. Avec un parc qui se rapproche de la barre des 5 millions de véhicules (4 513 925) à fin décembre 2011, dont près de 6 véhicules sur 10 ont plus de 20 ans (58%) et une demande de plus en plus forte, l'on ne peut que reconnaître que ça roule plutôt bien pour la voiture. Autre source d'accroissement de ce secteur, les inopérantes politiques des transports de masse. Et, à ce train-là, le véhicule, notamment de tourisme, a bien du chemin à faire. Et, apparemment, l'heure de passer à la vitesse supérieure est enfin arrivée ! L'industrie automobile mondiale pèse aujourd'hui quelque 2 000 milliards de dollars. C'est certainement le secteur qui a connu le plus fulgurant démarrage économique depuis le début de la révolution industrielle. De nos jours, plus de 50 millions de personnes y activent au quotidien. Pas même la grave crise économique de 1988 n'a sérieusement affecté l'univers du 4 roues. L'on prédit qu'à horizon 2030, la croissance du parc automobile atteindra 1 milliard 600 millions de véhicules. En Algérie, l'année 2012 a été marquée par la signature d'un accord entre Renault et la SNVI pour la réalisation à Oran d'une usine de montage d'une capacité de 25 000 véhicules particuliers par an à la marque au losange (montage de Renault Symbol) avec comme finalité à moyen terme le montage de 75 000 véhicules/an et un taux d'intégration beaucoup plus important. En fait, la première voiture algérienne sortira en 2014 de l'usine d'Oran, préfigurant l'émergence d'une véritable industrie de montage de véhicules en Algérie. Le prix à payer pour cet investissement étranger à hauteur de 49% est l'exclusivité que détiendra Renault sur le marché pendant trois ans. Cela veut dire qu'aucune entreprise publique ne pourra s'associer avec un autre constructeur pour réaliser une seconde usine de montage en Algérie pendant cette période. Un saut à l'inconnu quant aux chances d'attractivité d'autres investisseurs dans le domaine de l'automobile. R. L.