Attendu depuis près d'une décennie, le projet de montage de véhicules de la marque au losange n'a pas encore vu le jour. Et pourtant, lors de l'ouverture du marché de la distribution automobile, il a été convenu que les concessionnaires investissent dans le montage au bout de quelque temps de leur installation. Aujourd'hui, le marché est envahi par une trentaine de marques, mais aucun n'a l'intention de se lancer dans l'assemblage des bagnoles, y compris Renault qui dispose de la part la plus importante du marché. A plusieurs reprises, les officiels des deux pays évoquaient le projet de fabrication de voitures de marque Renault en Algérie. L'Algérie espérait disposer de sa première chaîne de montage de véhicules de tourisme en impliquant le complexe industriel de la Société nationale des véhicules industriels avec un objectif de fabrication de 50 000 véhicules particuliers par an, dont les modèles de la Logan, la Sandero et la Symbol. Lors de notre dernière visite au site de la SNVI en compagnie du nouveau ministre de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'investissement, nous avons appris que le projet est toujours au stade des intentions et que rien n'a été décidé, évidemment du côté français. Car l'Algérie est suspendue à la réaction de son partenaire. Elle est prête, selon le ministre de l'Industrie, à suspendre toutes les taxes et les mesures contraignantes auxquelles sont soumis les distributeurs de l'automobile, ce qui va lui permettre d'écouler sa production à des prix concurrentiels. Cela sans compter les autres avantages comparatifs déclinés à titre d'encouragement à l'industrie automobile. En dépit de cette disponibilité des autorités, le constructeur français n'est pas encore parvenu à réaliser son projet. Les négociations engagées dans la conclusion d'un accord de partenariat entre le deuxième constructeur français, Renault, et la SNVI, pour la création de la première usine algérienne d'assemblage de véhicules légers ne sont pas encore au stade officielle. Des visites et des échanges ont été effectués, mais sans plus. Le choix de Renault d'investir en Algérie a été exprimé, mais l'acte n'a pas été traduit sur le terrain, ce qui a fait dire à certains que le constructeur ne viendra jamais et qu'il tente de gagner du temps, au vu de son projet de montage de véhicule au Maroc, dans le site de la base logistique de Tanger. Les études ont confirmé que le marché marocain ne pèse pas comme celui de l'Algérie. Le constructeur voudrait alimenter finalement le marché algérien à partir de cette usine. Donc pas d'espoir quant à l'installation de la marque française.