Barack Obama devait annoncer hier la nomination de l'ex-sénateur Chuck Hagel à la tête du Pentagone. Si elle se confirme, cette décision provoquera de vifs débats pour sa confirmation par le Sénat en raison de l'opposition que le républicain de 66 ans rencontre dans son propre parti. La confirmation de Hagel par le Congrès risque cependant d'être difficile en raison des doutes chez certains élus sur “son soutien à Israël". Ses détracteurs au sein du parti républicain rappellent qu'il un jour critiqué l'influence de ce qu'il a appelé le “lobby juif" à Washington et qu'il s'est opposé aux sanctions contre l'Iran et Kadhafi lorsqu'il combattit le printemps libyen. Barack Obama a avancé le mois dernier le nom de Chuck Hagel pour remplacer l'actuel ministre de la Défense, Leon Panetta, qui souhaite se retirer. “J'ai travaillé avec Chuck Hagel. Je le connais. C'est un patriote. Il a fait un travail extraordinaire au Sénat, il a servi valeureusement son pays au Vietnam", avait alors plaidé le président américain fraîchement réélu pour un nouveau mandat. Hagel est actuellement président du conseil sur le Renseignement, dépendant de la Maison-Blanche, après avoir représenté le Nebraska à la chambre haute du Congrès de 1997 à 2009. Ancien combattant de la guerre du Vietnam, titulaire de prestigieuses décorations, Hagel ne démérite pas sa réputation de “franc-tireur". L'influent sénateur républicain Lindsey Graham, n'arrête pas de brailler que le candidat d'Obama serait “le secrétaire à la Défense le plus hostile à Israël de toute l'histoire des Etats-Unis". Le président américain doit également nommer le successeur de David Petraeus à la tête de la CIA. Michael Morell, l'actuel directeur par intérim de l'agence de renseignements, ainsi que John Brennan, le principal conseiller pour la sécurité intérieure à la Maison-Blanche, font figures de favori pour succéder à David Petraeus, démissionnaire après avoir admis une relation adultère. D. B.