Les nouvelles nominations du président Américain Barack Obama, sont accueillies avec circonspection par certains «alliés» des Américains. Le président du Parlement israélien a critiqué la désignation par Obama de l'ex-sénateur Chuck Hagel comme secrétaire à la Défense. Le fait que ce dernier soit connu comme réticent envers les interventions militaires américaines pousse certains cercles pro-israéliens à réagir négativement. La nomination d'Hagel devra être entérinée par le Sénat, où les alliés de Barack Obama ne disposent pas de la majorité qualifiée nécessaire pour surmonter une obstruction du Parti républicain, auquel il appartient. Certains dirigeants de ce parti lui reprochent de n'avoir pas suffisamment défendu Israël ou de s'être opposé aux sanctions contre l'Iran. En réponse à ces critiques, Chuck Hagel a assuré Israël de son «soutien total» peu après l'annonce de sa nomination. Le quotidien Yédiot Aharonot affirme que Chuck Hagel au Pentagone est «le pire cauchemar pour le gouvernement de droite qui devrait être formé après les élections». D'autres soulignent en revanche que le choix du président Obama est dicté par une stratégie américaine globale, dans laquelle Israël n'entre guère en considération. Barack Obama a nommé lundi l'ancien sénateur républicain Chuck Hagel à la tête du Pentagone et son propre conseiller antiterroriste, John Brennan, comme directeur de la CIA, postes cruciaux de l'équipe de sécurité nationale qu'il souhaite pour son second mandat. Hagel, 66 ans, est mis en cause par des poids lourds républicains pour des positions passées, dont sa supposée tiédeur envers Israël et son refus de sanctions contre Téhéran. Face aux critiques il s'est senti obligé de réagir pour rassurer le lobby pro-israélien extrêmement puissant aux Etats-Unis. Il n'y a «pas la moindre preuve que je sois anti-israélien, pas le moindre vote qui aurait pu causer du tort à Israël», a affirmé Hagel. S'il reçoit l'onction du Sénat, Hagel remplacera Leon Panetta, qui dirigeait depuis moins de deux ans un ministère de la Défense en pleine mutation, entre la fin de la guerre en Irak et le processus de désengagement en cours en Afghanistan, sur fond de budgets en baisse. Brennan succéderait pour sa part à l'ex-général, David Petraeus, contraint de démissionner en novembre après le scandale lié à la révélation d'une liaison avec sa biographe. Possible indice d'une confirmation problématique pour Hagel, l'influent sénateur John McCain a affirmé, lundi, éprouver «de graves inquiétudes sur les positions que le sénateur Hagel a prises sur un ensemble de questions de sécurité que nous examinerons dans leur intégralité». Réélu en novembre pour un second mandat de quatre ans, le président Obama a procédé à plusieurs nouvelles nominations comme celle récente de John Kerry, sénateur du Massachusetts, âgé de 69 ans, succédant à Hillary Clinton à la tête du département d'Etat. M. B./Agences