Hocine Necib, ministre des Ressources en eau, était jeudi en visite de travail et d'inspection dans la wilaya d'Oum El-Bouaghi, où il a eu à s'enquérir de la situation des projets relevant de son secteur. Le ministre a procédé au lancement du projet de la station d'épuration des eaux usées de la ville de Aïn M'lila, qui traitera 16 824 m3/jour, et dont l'un des objectifs d'impact est la protection du barrage de Beni Haroun, avant de se rendre sur le chantier de la réalisation d'une retenue collinaire à Oued Drimil pour protéger la ville d'Ouled Hamla contre les crues. Le ministre déclarera à l'occasion : “Chaque commune aura sa cartographie satellitaire et un système d'alerte." S'agissant du système Beni Haroun, le ministre a d'abord visité le projet de réalisation du transfert des eaux à partir de la station de pompage de Aïn Kercha vers le barrage de Koudiet M'daouar (wilaya de Batna), puis le barrage d'Ourkis (Aïn Fakroun) dont les travaux ont été achevés en juin 2012, lequel devra assurer l'alimentation en eau des villes de Aïn M'lila, Aïn Kercha, Aïn Fakroun, Aïn Beïda et Oum El-Bouaghi avec 37 hm3/an, pour une population de 530 000 habitants, ainsi que l‘irrigation du périmètre de Chemora (17 000 ha). Des solutions ont été avancées pour l'AEP dans les villes de Aïn Beïda et de Aïn Fakroun, en attendant la mise en service du barrage. Le périmètre d'irrigation de Ksar Sbahi (2 242 ha) a fait également l'objet de la visite du ministre qui s'est entretenu avec les responsables et des agriculteurs. Des préoccupations lui ont été soulevées par l'association El-Amel, qui lui a d'ailleurs remis un rapport dans lequel elle relève les fuites répétées sur le réseau, sur tout le périmètre, signalant même celle qualifiée d'importante, survenue le 16 janvier sur la conduite principale, l'absence d'eau dans la zone C, surtout à mechta Mebdoua, et le problème de la pression de l'eau, ce qui, selon le rapport, a mis certains agriculteurs dans la crainte d'entamer le travail et n'a pas permis les investissements. Concernant la production de la pomme de terre et de la tomate industrielle, l'association demande tout simplement l'intervention du ministre. Par ailleurs, des agriculteurs dans la même commune, habitant les mechtas Safel El-Ogla, El-Hajra El-Kehla, Bir Khanga, Guettara, El-Manâa et Aïn Zeghad, demandent à bénéficier des eaux du barrage, cela se fait bien entendu par l'extension du réseau. B. N