La cause probable est le conservatisme qui caractérise ces populations du sud du pays, notamment les familles nomades, ainsi que l'éloignement du point de dépistage de leurs lieux de résidence accentué par le manque de moyens de transport. Les portes ouvertes consacrées au dépistage précoce et gratuit du cancer du sein, organisées par les services de la Caisse nationale des assurances sociales des travailleurs salariés (Cnas) de Laghouat, chef-lieu de wilaya situé à quelque 450 km au sud d'Alger, ne semblent pas donner les résultats escomptés auprès des femmes. Ainsi, le risque de développer un cancer du sein reste omniprésent chez pas moins de 16 700 femmes relevant de 10 wilayas du sud du pays. En effet, en dépit des actions de sensibilisation menées tambour battant par les services de la Cnas, sur l'importance de cette opération, d'autant plus que sur les 16 744 assurées invitées à se présenter au guichet spécialisé de la Cnas, à peine 7 femmes par jour se présentent au centre d'imagerie médicale implanté à Laghouat. Pourtant, l'examen de mammographie est gratuit et les frais de déplacement sont remboursés par la Cnas pour les femmes assurées et leurs ayants droit de même sexe. La cause probable, nous dit-t-on, est le conservatisme qui caractérise ces populations du sud du pays notamment les familles nomades. Ceci d'une part. D'autre part, l'éloignement du point de dépistage de leurs lieux de résidence accentué par le manque de moyens de transport. S'agissant de santé publique, la Cnas de Laghouat compte rééditer les portes ouvertes dans les communes de Hassi R'mel, 127 km au sud de Laghouat, et Aflou, localité située à quelque 120 km au nord de la wilaya. Une action qui vise à informer et sensibiliser les citoyennes de l'importance du diagnostic précoce de ce cancer mortel, qui peut être cependant guéri quand il est pris en charge à temps. Le leitmotiv de ces journées portes ouvertes sur le dépistage précoce du cancer du sein, organisées par l'agence Cnas de Laghouat, est de prévenir précocement le cancer du sein chez les femmes et permettre une plus grande latitude de prise en charge médicale, en aval. Ainsi, le défi que doit se lancer la Cnas est de réussir à convaincre les femmes les plus réticentes au dépistage, en vue de contribuer grandement au recul du cancer en Algérie. Pour rappel, la Cnas prend en charge les examens de dépistage du cancer du sein chez la femme âgée de 40 ans et plus, depuis 2010, suite à une instruction du ministre du Travail et de la Sécurité sociale. B A