La question des boulangeries industrielles et des investissements nationaux et en partenariat, envisagés à Oran et à l'est du pays, inquiètent les boulangers traditionnels empêtrés dans des questions de représentation et de négociations autour du prix de la baguette de pain. La première édition du Salon de la confiserie, de la biscuiterie et de la boulangerie (Scobbi), qui s'est tenue du 4 au 6 mars au centre des conventions d'Oran, intervient dans un contexte où ce secteur est en perpétuel mouvement et largement dominé par les entreprises privées. Cette édition rassemble une trentaine d'exposants représentant l'ensemble des acteurs des filières rattachées à la boulangerie, la confiserie, comme les équipementiers dominés par des représentants français, ou encore des distributeurs exclusifs algériens offrant une gamme de matériel spécifique à la boulangerie industrielle et à la restauration. La question des boulangeries industrielles et des investissements nationaux et en partenariat, envisagés à Oran et à l'est du pays, inquiète les boulangers traditionnels empêtrés dans des questions de représentation et de négociations autour du prix de la baguette de pain. La revendication d'une augmentation, qui est dans les faits déjà appliquée sans l'approbation des pouvoirs publics, devrait être entérinée par une réduction de certaines taxes, comme le demande la fédération des boulangers affiliée à l'Ugcaa. Lors de ce salon, si des échanges B2B sont envisagés entre exposants, fournisseurs de matériel, transformateurs de matières premières, industriels, c'est la présence forte des groupes industriels privés qui est remarquée. Ces dix dernières années, ces groupes se sont imposés dans leurs domaines respectifs en s'orientant même vers l'exportation. Il en est ainsi du groupe Metidji qui désormais se retrouve à la tête de 7 filiales destinées à la transformation et au négoce des céréales et avec surtout une forte intégration de ses produits. De même pour le groupe Benamor qui s'est doté, également, de 6 filiales minoteries, transformation et bientôt boulangerie industrielle. Ce groupe vient tout juste de racheter 60% des actions de l'Eriad Corso, avec à terme un investissement de 150 millions de dinars sur 5 ans. D'autres Eriad, qui ont bénéficié d'un appui des pouvoirs publics pour relancer leurs activités et moderniser leurs outils de production, vont probablement ouvrir leur capital à de grands groupes privés algériens, avons-nous appris sur place, afin de pérenniser un secteur qui est en perpétuel mouvement. D. L