Pour la deuxième année consécutive, la Cinémathèque algérienne a abrité les journées du film jordanien en Algérie, du 13 au 15 mars. A l'affiche de cette nouvelle édition, trois films récents de jeunes réalisateurs : “Oncle Nashaat" d'Aseel Mansour, “7 heures de décalage" de Deema Amr, et “le Dernier Vendredi" de Yahia Al Abdallah. L'inauguration a été marquée par la présence de Nada Doumani, responsable de la communication de la Royal Film Commission (RFC), qui a confié être honorée de cette participation. Organisée par l'Agence algérienne pour le rayonnement culturel (Aarc) et la Royal Film Commission de Jordanie, en partenariat avec la Cinémathèque algérienne, le cycle de films entre dans le cadre des échanges cinématographiques algéro-jordaniens qui tendent à faire découvrir des œuvres cinématographiques atypiques, sensibles et touchantes du cinéma jordanien. A l'affiche du premier jour, “le Dernier Vendredi" de Yahia Al Abdallah, un long métrage de 88 minutes. Réalisé en 2011, le film raconte l'histoire d'un ancien commercial, qui se retrouve chauffeur de taxi à Amman. Il a du mal à joindre les deux bouts. Divorcé, vivant avec son fils, cet ancien joueur de poker n'a presque plus rien. Youssouf (interprété par le comédien Ali Suliman) apprend qu'il est atteint d'une malade grave et qu'il doit impérativement subir une opération chirurgicale coûteuse. Il se voit donc obligé de ramasser, en un court moment une grande somme hors de sa portée. En outre, selon Nada Doumani, le choix des films projetés lors du cycle s'est fait naturellement. “Ces films sont récents et ont rencontré beaucoup de succès dans différents festivals, notamment à Dubaï et Fribourg", signale-t-elle. Pas forcément destinés au grand public, ces films constituent un panorama représentatif du cinéma jordanien. Et d'expliquer : “On voulait donner un petit aperçu du cinéma jordanien qui reste littéralement jeune." Pour elle, cet échange avec l'Algérie est important et constructif, car “nous avons beaucoup à apprendre du cinéma algérien". Rappelons que les trois films projetés représentent la première expérience dans le long métrage de leurs réalisateurs. Cependant, bien qu'ouvert au public, le premier jour du cycle n'a malheureusement pas attiré beaucoup de monde, à part des comédiens algériens et quelques habitués de la Cinémathèque. Par ailleurs, toujours dans le cadre de ces échanges cinématographiques, un cycle de films algériens sera projeté à son tour en Jordanie au mois de juin. Cette dernière souhaiterait voir une coopération algéro-jordanienne autour d'un projet qui réunirait des comédiens algériens et jordaniens. F Y N