Du 13 au 15 mars, la Cinémathèque d'Alger abritera la seconde édition des Journées du film jordanien, un événement initié par l'Agence algérienne pour le rayonnement culturel (Aarc) et la Royal film commission de Jordanie (RFC). Organisée dans le cadre des échanges culturels et cinématographiques entre l'Algérie et le royaume jordanien, cette manifestation verra, cette année, la présentation de trois œuvres réalisées par de jeunes artistes. Il s'agit de leur première expérience derrière la caméra. Pour l'inauguration, il y a à l'affiche le long métrage Le dernier vendredi de Yahia Al Abdallah. Produit en 2010, ce film de 88 mn relate l'histoire d'un père quadragénaire divorcé et qui apprend qu'il doit impérativement et rapidement subir une opération chirurgicale dans quatre jours. Sauf qu'il doit payer l'hospitalisation et l'intervention. Il doit donc débourser une grosse somme d'argent, qu'il n'a pas. Avec son travail de chauffeur de taxi dans les rues d'Amman, il lui est même impossible de rassembler cette somme. Entre son patron exigeant, les difficultés de la vie, l'urgence de sa situation et les relents de son passé, c'est toute l'absurdité de sa condition qui lui saute au visage. Pour la séance de jeudi, c'est le film documentaire Oncle Nashaat, d'Aseel Mansour, qui sera projeté. Réalisé en 2011, ce film d'une durée de 90 mn parle de Nashaat, qui est un combattant palestinien assassiné par les Israéliens en 1982. Lorsque son neveu Aseel découvre, par hasard, un fait remettant en question les circonstances de la mort de Nashaat, il se lance dans une quête de la vérité qui non seulement le conduira à découvrir des faits troublants mais lui permettra également de comprendre les véritables causes de sa relation conflictuelle avec son père durant son enfance. Pour la dernière séance qui clôturera la manifestation, le public aura doit au long métrage 7 heures de décalage, de Deema Amr. Réalisé en 2012, ce film de 80mn relate l'histoire de Dalia qui vit aux Etats-Unis. La fille revient à Amman, sa ville natale, pour assister au mariage de sa sœur. Cependant, son compagnon américain, Jason, décide de lui faire la surprise et débarque chez sa famille. Et c'est le choc. Car, Dalia n'a pas eu le temps d'évoquer sa vie aux Etats-Unis, ni encore moins parler de Jason à ses parents. Par ailleurs, les Journées du film jordanien seront projetées dans le réseau de la Cinémathèque algérienne, ce qui permettra une meilleure diffusion des œuvres et donnera l'occasion à beaucoup d'algériens de découvrir le 7e art jordanien. W. S.