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Il était l'un des rares savants musulmans à dénoncer les massacres du GIA en Algérie Cheikh Mohamed Saïd Al-Bouti mort dans l'attentat de la mosquée Al-Imane
Mohamed Saïd Al-Bouti, son petit-fils et des disciples font partie des 42 fidèles morts dans l'attentat qui a ciblé, hier, la mosquée Al-Imane de Damas. Membre d'une grande tribu kurde à cheval entre la Syrie, la Turquie et l'Irak, M. Bouti, né en 1929, était titulaire d'un doctorat de sciences islamiques de l'Université Al-Azhar du Caire. Cet homme frêle était célèbre en Syrie car c'est lui qui, chaque vendredi, délivrait un prêche à la télévision officielle. L'opposition sunnite le honnissait pour son soutien au régime de Bachar al-Assad. Il avait même été chassé d'une mosquée à Damas en juillet 2011 pour avoir déclaré : “La plupart des gens qui viennent à la prière du vendredi puis qui sortent ensuite manifester (contre le régime) ne connaissent rien à la prière." Indépendamment de ses positions dans le conflit syrien, Mohamad Saïd Al-Bouti a été un rare savant musulman à dénoncer dans les années 1990 les crimes du GIA, appelant les partisans de Zitouni et Zouabri à la raison, pendant que Al-Qaradaoui, Zendani se taisaient par lâcheté devant les massacres collectifs des Algériens. C'est important de rappeler la position de Cheikh Al-Bouti.