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ABDELDJALIL KEDDIDI, DIRECTEUR DE LA MAISON DE LA CULTURE DE TAMANRASSET, À “LIBERTE" “L'introduction de l'art rupestre dans le programme de l'éducation nationale est plus que nécessaire"
Dans la perspective de préserver le patrimoine culturel immatériel de la capitale de Tin-Hinan, particulièrement l'art rupestre, la maison de la culture de la wilaya de Tamanrasset a organisé, du 4 au 7 avril, la biennale nationale sur l'art rupestre. La manifestation, qui en est à sa 2e édition, s'est distinguée par la participation d'artistes issus de 20 wilayas. M. Keddidi revient pour nous sur cet évènement. Liberté : La première biennale, organisée en juin 2011, était une manière de parler de la peinture rupestre et des richesses patrimoniales dont jouit Tamanrasset. Cette 2e édition vient-elle en complémentarité ? Abdeldjalil Keddidi : Certainement, puisque l'objectif premier de cette biennale est de mettre en valeur le patrimoine culturel de cette wilaya millénaire, et ce, à travers l'exposition des peintures qui retracent l'harmonieuse vie des aïeux et l'ensemble des mythes ancestraux, constituant incontestablement la base de la peinture rupestre contemporaine. L'art rupestre résume, sans nul doute, la vie primitive des ancêtres de Tamanrasset et représentent les prémices de la calligraphie. Cependant, la biennale vise également l'adaptation de l'art rupestre aux nouvelles techniques artistiques à l'effet de bien comprendre le vécu des aïeux, qui plus est, l'intégrer dans l'art plastique et l'adopter dans toutes les situations quotidiennes. Nous espérons introduire cet art dans les programmes et les manuels scolaires de l'Education nationale pour que nos enfants puissent s'imprégner de l'histoire de leurs ancêtres et des civilisations anciennes d'une part, et développer leur esprit de créativité, de l'autre. Pouvez-vous nous parler du programme de cette édition ? La 2e édition de la biennale sur l'art rupestre est encadrée par des spécialistes, à l'exemple d'Aïdoud Abderrahmane, plasticien et chercheur, Farid Ighil Ahriz, anthropologue, Hadrabache Nacer, spécialiste des arts plastiques, et M. Berghoul de l'Office national du parc culturel de l'Ahaggar (Onpca). La manifestation a vu également la participation du président de la Confédération nationale des arts plastiques, Abdelhamid Aroussi. Des expositions sur la peinture rupestre et des tableaux sur la thématique ont été organisées, en plus des ateliers destinés à la formation des enfants et des adhérents du club d'art plastique de la maison de la culture. Près de 15 artistes amateurs de la région ont eu l'occasion de participer à cet évènement et d'exposer leur travail, dans le cadre d'échange d'expérience leur permettant de se perfectionner et de promouvoir cet art au niveau local. Au programme était également prévues des sorties touristiques et des visites sur les sites archéologiques que renferme la capitale de l'Ahaggar (Tagmart et Aggnar). En définitive, une fresque sera réalisée sur la façade principale de la maison de la culture par tous les participants en guise de signature artistique. En guise de comparaison entre la première et la deuxième édition, quel point faites-vous ? La première édition était une expérience. Tout de même, elle nous a permis d'asseoir une assise pour que cette tradition soit perpétuée de façon à lui donner une envergure internationale afin de faire participer les autres pays qui ont plus d'expérience et une avancée avérée dans cet art millénaire. La première expérience nous a également offert l'opportunité de découvrir le patrimoine de notre pays à travers les travaux et les études réalisés par les participants. Nom Adresse email