L'ouverture de postes de master est la principale revendication des étudiants, qui soutiennent mordicus que leur donner une chance pour terminer leurs études est un droit. Cela fait plus de trois mois que près d'un millier d'étudiants de l'Institut d'architecture de l'université Ferhat-Abbas de Sétif sont en grève. Ils ont organisé plusieurs marches et sit-in dont le dernier devant le siège de la wilaya où ils ont été reçus par un cadre de la wilaya qui leur a promis de transmettre leur doléance au ministère de l'Enseignement supérieur. L'ouverture de postes de master est la principale revendication des étudiants, qui soutiennent mordicus que leur donner une chance pour terminer leurs études est un droit. “Nous interpellons le premier responsable du secteur pour ouvrir davantage de postes afin de permettre à tous les étudiants, désirant boucler leur cursus avec un master, d'accéder aux études", nous dira un représentant des étudiants de première année. Et d'ajouter : “Cela fait plus de trois mois que nous essayons de faire entendre notre voix, cependant aucun responsable au niveau local ne se soucie de nous. Tout ce qu'ils ont fait, c'est essayer de nous intimider. Je pense que nous n'avons rien demandé d'impossible". En effet, pour cette année seulement 120 postes répartis sur deux spécialités ont été ouverts pour permettre aux 150 étudiants de première année d'accéder aux études pour obtenir un master. Les étudiants de première et deuxième année, respectivement au nombre de 550 et 350, refusent ce système de quota et exigent l'ouverture du master pour tous les étudiants. Un étudiant de première année pousse le bouchon un peu trop loin en disant : “Les responsables de l'université disent que nous sommes leurs enfants, cependant ils pensent à l'avenir de leur progéniture mais pas au nôtre". Ne voulant pas boucler les études d'architecture avec uniquement une licence, les protestataires, qui dénoncent le silence radio des autorités, affirment qu'ils ont pu accéder aux études d'architecture avec une moyenne supérieure à 13,17/20, mais avec ce système de quota, l'administration veut les réduire à de simples dessinateurs. “J'ai eu mon baccalauréat avec plus de 14/20 de moyenne, et mon ambition est très grande. Je me suis inscrit pour suivre des études d'architecture, voire devenir architecte et non un simple dessinateur. Ce système peut être pénalisant si on fait un faux pas durant notre cursus. C'est aberrant", fulmina un étudiant de deuxième année. Devant l'absence de perspective, les étudiants de première et deuxième année ont débrayé pour soutenir leurs collègues de troisième année et du coup essayer de voir le bout du tunnel de leur cursus. Il est à noter que les examens partiels n'ont pas eu lieu. L'option de rattraper le temps perdu demeure compromise car la fin d'année avance à grand pas. “S'ils veulent sauver notre année, nous demandons des solutions palpables, et nous serons prêts à sacrifier notre temps et étudier même les week-ends", a tenu à renchérir une étudiante. F S Nom Adresse email