Après avoir répondu aux étudiants du cycle d'ingéniorat d'Etat des grandes écoles, le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique est de nouveau pressé par les futurs ingénieurs qui poursuivent leur cursus dans des universités. Des étudiants de l'ancien système, scolarisés à l'USTHB, ont tenu hier une assemblée générale sanctionnée par l'élaboration d'une plate-forme de revendications. Des revendications liées au titre d'ingénieur d'Etat et ses équivalences avec les trois titres du système LMD. La protestation des étudiants vient en réaction au décret présidentiel 10-315 du 13 décembre 2010 qui fixe la grille indiciaire des traitements et le régime de rémunération des fonctionnaires. La nouvelle réglementation n'est pas la bienvenue pour les étudiants du système classique (ingéniorat, magistère et doctorat). Ces étudiants s'estiment déclassés et dévalorisés comparativement à ceux inscrits dans le système LMD (licence- master-doctorat). En plus de l'exigence de «maintenir le titre du diplôme d'ingéniorat d'Etat pour les étudiants de l'ancien système», ils réclament l'équivalence du diplôme d'ingénieur d'Etat avec le diplôme du master (bac +5). Autre revendication des «anciens» : l'équivalence du diplôme d'études supérieures «DES) (bac + 4 + post-graduation avec le diplôme du master (bac + 5). Le cinquième point des revendications des étudiants de l'USTHB évoque «l'équivalence du diplôme de magister avec la deuxième année des écoles doctorales du système LMD». Le communiqué des étudiants traite aussi de l'équivalence au niveau de la fonction publique. «Nous réclamons une équivalence de la grille de la fonction publique avec toutes les équivalences revendiquées et ce, avant le décret 07-304 du 29 septembre 2007. Un ingénieur ou un master auront la catégorie 16», insistent les étudiants de l'USTHB. Ils demandent par ailleurs une séparation de l'examen d'accès aux écoles doctorales de l'ingéniorat par rapport au master selon un régime de quotas qui dépend du nombre de postulants dans les deux systèmes. Dans la soirée de mercredi dernier, le ministère de l'Enseignement supérieur a réagi à la protesta des étudiants des grandes écoles. Dans un communiqué, il a démenti «la suppression du diplôme d'ingénieur d'Etat» et affirme que ce diplôme est «toujours en vigueur». Qu'en sera-t-il pour les revendications d'équivalence des étudiants qui ne viennent pas des grandes écoles ? De toute manière, ces étudiants attendent une réponse favorable de la tutelle… A. Y.