C'est un geste de bonne volonté qu'a bien voulu accomplir le docteur Mohamed Charfi, ministre de la Justice, garde des Sceaux, en acceptant de présider, hier à l'auditorium de la faculté de médecine de l'université Abou-Bakr-Belkaïd, la cérémonie d'ouverture des travaux du Colloque international sur les investissements étrangers en Algérie organisé par le Syndicat des avocats algériens en collaboration avec l'Union internationale des avocats dont le siège est basé à Paris (France). D'aucuns y ont vu là une démarche d'apaisement du ministre vis-à-vis de la corporation des avocats après le bras de fer qui a opposé dernièrement les robes noires aux magistrats accusés de dépassement de leurs prérogatives “qui portent atteinte non seulement à la défense, mais surtout aux droits des justiciables". D'ailleurs dans ses propos tenus à la cour de justice devant les huissiers, notaires et avocats, Mohamed Charfi a tenu à souligner que “les avocats qui ont une mission exaltante sont les partenaires directs de la justice et participent pleinement à la consolidation de l'Etat de droit à travers la défense et la préservation des droits justiciables". Le colloque de Tlemcen doit aborder durant deux jours les questions en rapport avec les aspects juridiques des investissements étrangers en Algérie et dans le Maghreb avec les interventions de professeurs universitaires, avocats et experts en droit commercial international de France, Maroc, Tunis, Chine, Uruguay et des Etats-Unis d'Amérique sur les propres expériences de ces pays. Il a été également retenu d'autres thèmes à débats comme la réalité de l'investissement en Algérie, les stratégies politiques de relance économique, le rôle des institutions financières, les missions de l'Agence nationale de promotion de l'investissement en Algérie. Dans son allocution devant les participants, le ministre qui a salué dans la salle Ali Haroun, ancien membre du HCE, a déclaré que les différents dispositifs juridiques accordent aux investisseurs étrangers toutes les garanties soulignant au passage que l'Algérie est signataire de nombreux traités en ce sens et qu'elle milite pour une plus grande ouverture vers le marché international. Pour sa part, le président de l'Union internationale des avocats, maître Jean-Marie Burguburu, a indiqué que le thème proposé par le barreau de Tlemcen est porteur car il s'agit, a-t-il dit, de la rencontre du droit et de l'économie et qu'il n'y a pas d'investissement étranger sans un cadre juridique sur et déterminé. Il a également souligné que le contingent des avocats algériens affiliés à l'uia est le second, ce qui augure que l'Algérie présidera tôt ou tard cette instance internationale. La veille, Mohamed Charfi, accompagné du wali, avait inauguré le nouveau centre extérieur de l'administration pénitentiaire du chef-lieu de wilaya chargé de la réinsertion des condamnés et visité différentes institutions rattachées à son département ministériel comme la nouvelle cour de justice (inaugurée le 9 octobre 2011 par son prédécesseur Tayeb Belaïz), construite dans la commune de Mansourah sur une superficie de 17 500 m2, couvrant 17 500 m2 de bureaux (135), salles d'audience (5), salles d'archives (3), grandes salles de réunion (2) et divers autres espaces de travail, le tribunal administratif de Tlemcen, les tribunaux de Remchi et de Nédroma. Le ministre s'est déclaré totalement satisfait de sa visite en tenant notamment ces propos : “J'ai constaté des efforts louables accomplis par les différents personnels affectés aux structures judiciaires qui sont engagés pleinement dans le vaste processus visant à faciliter l'accueil et la prise en charge des justiciables", ajoutant à propos des centres de rééducation que “la dignité et les droits de l'Homme des prisonniers doivent être garantis car ce sont des Algériens qui purgent des peines en application des lois de la République et qui ont des droits et des devoirs". À propos des scandales de corruption, le garde des Sceaux a déclaré que “seul le procureur de la République est habilité à fournir les informations concernant notamment l'affaire Sonatrach". B. A Nom Adresse email