“Pour un deuxième mandat, le président de la République et ses alliés du pouvoir et de “l'opposition” n'hésitent pas sur les moyens. Après la monopolisation des médias lourds, les poursuites contre des journalistes de la presse privée, la dilapidation de l'argent des contribuables, la répression sous toutes ses formes, la violation de l'immunité parlementaire, l'instrumentalisation de la justice,… on passe à la révocation des “indus élus”. S'ils sont indus, pourquoi a-t-on validé leurs mandats et s'ils sont élus, pourquoi les révoquer ? La décision du gouvernement de révoquer les élus de la Kabylie est très grave de conséquences sur les plans juridique, politique et sécuritaire. Sans m'ériger en avocat de députés “élus” avec une dizaine de voix, je condamne cette décision qui viole la Constitution. Le scrutin législatif dernier a été validé par le Conseil constitutionnel et les mandats des députés par l'APN malgré le “taux de participation de 1,5% et la fermeture des bureaux de vote à 9 heures du matin pour raisons de sécurité”, selon le ministre de l'Intérieur. Après cette validation, un député ne peut être révoqué que par ses pairs. Ni le président de la République, ni le Conseil des ministres, encore moins le chef du gouvernement n'ont le pouvoir constitutionnel de révoquer un député ou de dissoudre une assemblée locale pour des considérations politiques. Par cette décision, on veut régler une crise en prévision de la prochaine élection présidentielle au prix de pousser des citoyens dans la rue et de placer la Kabylie dans une crise permanente et l'Algérie dans une situation de non-droit. Face à cette décision, les membres du Conseil constitutionnel et les parlementaires sont mis face à leurs responsabilités et doivent soit réagir pour faire respecter la Constitution et les lois de la République, soit démissionner pour ne pas perdre ce qui reste de leur crédibilité.” Archs-gouvernement Poursuite du dialogue Le dialogue entre le gouvernement et la délégation mandatée par l'Interwilayas du mouvement des archs sur la mise en œuvre de la plate-forme d'El-Kseur, se poursuivait, hier, à huis clos, au Palais du gouvernement, a-t-on constaté. Le dialogue a repris samedi dernier, après une pause vendredi, en fin de journée.