“Ce n'est pas possible que ce ne soit qu'un simple incident, c'est planifié et prémédité. On veut coûte que coûte entraîner les autres quartiers, qui sont restés calmes lors des heurts de samedi et dimanche passés, dans les affrontements", s'écrie Mustapha, cadre à Naftal. “Il faut absolument éviter de tomber dans ce piège qui nous entraînerait dans un embrasement de la région", ajoute-t-il avant que son ami, Djamel, architecte de profession, n'enchaîne : “Il y a une stratégie claire qui veut que chaque quartier ibadite ait son ennemi, un quartier malékite, on veut nous opposer les uns aux autres alors que nous n'avons pas de problèmes entre nous. Nous avons toujours vécu côte à côte dans le respect total, avec toutes nos différences." Ces pertinentes analyses démontrent on ne peut mieux le degré de perception des tentatives de certaines parties d'entraîner la région dans de nouvelles violences, à l'image de celles qui se sont produites mardi soir dans le quartier d'Aïn Lebeau et celui de Bab El-Haddad. En effet, vers 19h30, une vingtaine de motocyclistes enturbannés, ne laissant apparaître que leurs yeux, ont commencé à faire des allers-retours dans le quartier malékite d'Aïn Lebeau, en faisant un boucan d'enfer, histoire d'énerver les habitants de ce quartier. Et ce qui devait arriver arriva : les citoyens de ce quartier, excédés par le bruit assourdissant de ces motos, se sont accrochés avec les motards, engendrant un début d'affrontements auquel se sont joints les quartiers mitoyens de Ben Smara (malékite) et de Chaâbet Ennichène (ibadite). L'intervention rapide des forces antiémeutes a permis d'éviter le pire. On dénombre toutefois 4 blessés parmi les forces de l'ordre alors que plus de 30 voitures ont vu leurs vitres et leur pare-brise voler en éclats, outre le siège de l'Algérienne des Eaux et la nouvelle poste, non encore fonctionnelle de Bab Edjeddid, qui ont été complètement détruits par les flammes. L. K Nom Adresse email