Dix-sept unités de ciment seront réalisées ou modernisées d'ici à 2017, souligne le ministre de l'Industrie, Chérif Rahmani, dont 7 seront construites par des opérateurs privés. Le Groupe industriel des ciments d'Algérie (Gica) a signé, hier à l'hôtel El-Djazaïr, un contrat de performance avec le ministère de l'Industrie. Le groupe Gica ambitionne de porter sa capacité de production à 25,7 millions de tonnes à l'horizon 2017, contre 11,5 millions de tonnes aujourd'hui. La vision stratégique du groupe Gica est basée essentiellement sur l'augmentation des parts de marché, la diversification de sa gamme de production, la création de l'emploi et la formation et un positionnement à l'international. Le plan de développement du groupe prévoit la modernisation et l'extension des capacités de 6 cimenteries existantes, sur lesquelles le groupe compte réaliser 6 nouvelles lignes technologiques. Les usines concernées par le programme de modernisation et d'extension sont celles d'Aïn Kebira (Sétif), Chlef, Tébessa, Zahana (Mascara), Béni-Saf (Aïn Témouchent) et la cimenterie de Meftah, dans la wilaya de Blida. Le groupe Gica compte, en outre, lancer 4 nouvelles cimenteries d'une capacité globale de plus de 5 millions de tonnes par an. Les nouvelles usines seront implantées à Ségus (Oum El-Bouaghi), Béchar, Relizane et In Salah, dans la wilaya de Tamanrasset. En tout, 17 unités de ciment seront réalisées ou modernisées d'ici à 2017, souligne le ministre de l'Industrie, Chérif Rahmani, dont 7 cimenteries seront construites par des opérateurs privés. 40 000 emplois directs et indirects seront créés en trois ans. La capacité de production de l'Algérie, en ciment, dépassera les 30 millions de tonnes à l'horizon 2017. Gica a prévu de réaliser 3 terminaux sur 3 ports qui vont lui permettre d'écouler les excédents de production sur le marché international. Le groupe est à la recherche de partenaires qui ont une expérience dans le Trading international. “Il ne faut pas rééditer l'expérience des minoteries, en ayant une surcapacité qui frappera de plein fouet le secteur public", avertit le ministre de l'Industrie, évoquant la nécessité de mettre en place, par le gouvernement, un système de supervision et de coordination de l'ensemble du programme de la filière cimentière. “Nous allons recourir, après un avis d'appel d'offres, à un bureau d'études qui assurera la coordination de l'ensemble des actions", a-t-il indiqué. Pour le P-DG de Gica, Yahia Bachir, le risque ne se pose pas pour le ciment, estimant qu'il n'y a pas lieu de faire un parallèle avec les minoteries. “Même en Europe, certaines usines, dormantes, redémarrent au besoin. Il y a des moments où vous ne trouvez pas de ciment sur le marché international. Même s'il y a un léger surinvestissement, il ne sera pas nuisible. Si le marché est saturé, on peut faire fonctionner les cimenteries à 70 et 80% de leur capacité, des niveaux qui assurent la rentabilité", estime le P-DG de Gica. En matière d'agrégat, Gica veut porter sa capacité de production, actuellement de 3,6 millions de tonnes à 7 millions de tonnes en 2004, grâce à la réalisation de 6 nouvelles unités. Le groupe s'est lancé, également, dans la production du béton prêt à l'emploi (BPE). Un programme de mise en place d'une capacité de production de 4 millions de mètres cubes est prévu à travers la réalisation de 16 unités industrielles. Le P-DG du groupe Gica n'a pas voulu dévoiler le montant des investissements, indiquant que cela “pourrait influer sur le processus d'acquisition en cours et sur les offres. Mais je vous laisse deviner qu'il s'agit d'un montant colossal". Yahia Bachir a affirmé que son groupe n'a pas pu importer, en 2012, les quantités de ciment voulues. “Nous avons fait des tentatives pour importer 1,5 million de tonnes. Deux tentatives se sont avérées infructueuses, en raison des problèmes de fret pour le transport du ciment en vrac", a-t-il expliqué. Gica a changé de stratégie en important “des petites quantités", 450 000 tonnes au lieu de 1,5 million de tonnes. M. R. Nom Adresse email