Etablir des statistiques, métrologies de contrôle, mesurer la qualité, procéder à des diagnostics sont autant de facteurs à maîtriser absolument. La visite de Taleb Rifai, SG de l'Organisation mondiale du tourisme (OMT), à Alger, qui a coïncidé avec la tenue du Salon international du tourisme et des voyages (Sitev-2013), qui a pris fin hier, n'aura pas été vaine. Lors de l'atelier technique organisé, hier à l'hôtel El-Djazaïr, le représentant onusien a eu à débattre avec Mohamed Benmeradi, ministre algérien du Tourisme et de l'Artisanat, de la feuille de route à mener à propos d'un plan de travail à court et à moyen terme. Appelée à la rescousse par les autorités algériennes, l'OMT a assuré de sa disponibilité à offrir l'aide et l'appui nécessaires dans le domaine de ses compétences. C'est, du moins, le message exprimé avec force, hier, par le SG de l'OMT, venu en compagnie de ses porches collaborateurs. L'orateur a tenu, à l'occasion, un langage clair invitant les Algériens à définir, en premier lieu, leurs véritables besoins et surtout les choix à mener. “Que veut l'Algérie dans le domaine du tourisme ? Quel rôle veut-elle s'attribuer ? Quelles sont ses priorités ?" s'est-il interrogé, insistant sur la pertinence de définir les objectifs. L'Algérie, en effet, parle, depuis des années, de vouloir relancer le tourisme sans y parvenir. Les raisons sont multiples, même s'il est difficile aujourd'hui de quantifier l'échec ou d'identifier les responsables. Mohamed Benmeradi est pourtant formel : “Le tourisme constitue une priorité nationale dans le cadre de la diversification de son économie." En ce sens, tout reste à faire au-delà du Schéma directeur de l'aménagement touristique (SDAT) élaboré par l'Algérie. Il ne s'agit pas seulement de mettre en place des politiques mais encore faut-il avoir les compétences pour les traduire sur le terrain. Il a été alors question de s'éloigner des méthodologies classiques en matière de statistiques touristiques dont l'Algérie manque cruellement. L'on parle aussi de la qualité des prestations qui a connu un net recul et de la classification des établissements hôteliers. Sur ce chapitre, Taleb Rifai a recommandé de parer au plus pressé et de s'orienter vers un diagnostic pour relever les lacunes et avancer dans l'élaboration d'un plan de travail à court terme. “L'Algérie peut compter sur nous pour l'accompagner dans sa démarche de relance de son tourisme", a assuré Taleb Rifai, qui a demandé, en parallèle, à rencontrer le Premier ministre algérien et entend inviter Abdelmalek Sellal à adhérer à une campagne internationale de sensibilisation sur le rôle du tourisme et des voyages comme facteur de développement et vecteur de soutien à la croissance économique. Le représentant de cette institution spécialisée s'est félicité de voir ainsi l'Algérie constituer le 50e pays à rejoindre les signataires de la lettre ouverte pour aider le secteur du tourisme. “Cet engagement dénote de la volonté de l'Algérie de porter réellement cette activité dans le pays et ailleurs." Le tourisme se présente aujourd'hui comme une industrie à même de jouer un rôle majeur dans l'économie d'un pays, mais c'est aussi un facteur de développement durable, de rapprochement des peuples et de paix. N S Nom Adresse email