Le gouvernement israélien de centre-droit soutiendra les “efforts américains destinés à relancer les négociations israélo-palestiniennes, en dépit des positions inflexibles de ministres et partis membres de la coalition", a indiqué un important député hier. “Si (le Premier ministre Benjamin) Netanyahu suit la voie que le secrétaire d'Etat américain John Kerry encourage, il aura le soutien total de (...) la majorité du Parlement" a déclaré Ofer Shelah, un député membre du parti Yesh Atid, poids lourd de la coalition au pouvoir. M. Kerry, qui a effectué plusieurs visites dans la région afin de pousser à une reprise des pourparlers de paix entre Israël et les Palestiniens, doit revenir jeudi pour la quatrième fois depuis sa prise de fonction en février. “Résoudre le conflit israélo-palestinien dans le cadre d'une solution à deux Etats pour deux peuples est dans le plus haut intérêt du peuple d'Israël et dans le plus grand intérêt de tout gouvernement israélien, y compris le gouvernement actuel dont nous faisons partie", a ajouté M. Shelah. Le député a ajouté que M. Netanyahu aurait “le soutien total de Yaïr Lapid (le ministre des Finances, ndlr) et de (son parti) Yesh Atid", le deuxième plus important à la Knesset, qui est membre de la coalition au pouvoir. Ces propos interviennent alors que dans un entretien au “New York Times" publié dimanche, le ministre Lapid s'est dit opposé à un gel de la colonisation et à la cession de Jérusalem-Est à l'Autorité palestinienne, deux des demandes les plus simples des Palestiniens. “M. Lapid a dit qu'il ne mettrait pas fin à ce qu'il a appelé +l'expansion naturelle+ des colonies en Cisjordanie, ni aux aides destinées aux Israéliens qui s'y installent", a écrit le “Times". Le journal cite des propos du ministre selon lesquels Jérusalem-Est, dont les Palestiniens veulent faire la capitale de leur futur Etat, doit rester sous contrôle israélien car “nous ne sommes pas venus ici pour rien". Israël a conquis Jérusalem à la Jordanie lors de la guerre des Six Jours en 1967, l'annexant peu après, des décisions jamais reconnues par la communauté internationale. M. Lapid fait partie des sept ministres composant le puissant cabinet restreint de sécurité. Tout comme M. Netanyahu, M. Lapid souhaite un accord provisoire sur des frontières temporaires plutôt qu'un accord de paix en bonne et due forme portant création d'un Etat palestinien, une éventualité écartée à maintes reprises par le président palestinien Mahmoud Abbas. Un autre partenaire de la coalition gouvernementale, le parti ultra nationaliste Foyer juif, s'est engagé à augmenter le nombre de colons juifs en Cisjordanie occupée. R. I. /Agences Nom Adresse email