Dans sa résolution 57/129, l'Assemblée générale a proclamé le 29 mai journée des Casques bleus des Nations unies pour rendre hommage aux hommes et femmes qui ont servi et continuent de servir les opérations de maintien de la paix dans le monde. C'est en cette occasion que l'association Machaâl Echahid et le quotidien El Moudjahid ont organisé, hier, une journée d'information et de sensibilisation à laquelle a pris part Son Excellence la coordinatrice résidente du système des Nations unies en Algérie, Mme Cristina Amaral. Dans son allocution sur la journée du 29 mai placée sous le thème “Maintien de la paix : s'adapter aux nouveaux défis", la diplomate onusienne est revenue sur le rôle et les missions confiés à ces hommes, rappelant que les opérations de maintien de la paix sont déployées par décision du Conseil de sécurité et avec le consentement du pays hôte et/ou des principales parties au conflit. Dirigés par le département de maintien de la paix, ces derniers participent à créer les conditions d'une paix durable dans les pays déchirés par des conflits. Une opération de maintien de la paix se compose de personnel militaire, de policiers et de civils. Ils travaillent à renforcer la sécurité et à appuyer les processus politiques devant mener la consolidation de la paix. Les opérations se déroulent dans des environnements difficiles d'un point de vue tant physique que politique. Au fil du temps, elles servent de nos jours à gérer les crises complexes qui menacent la paix et la sécurité internationales. À ce jour, dira la diplomate, plus de 3 100 militaires, agents de police et civils sont morts au service de la cause de la paix, par suite d'actes de violence, d'accidents et de maladies. Le cas de l'opération de l'ONU au Congo en 1960 qui a nécessité la mobilisation de près de 20 000 soldats s'est soldé par la mort de 250 membres du personnel de l'ONU dont le SG de l'époque, le Suédois Dag Hammarskjöld. Une médaille instituée en son nom par l'ONU et est décernée à titre posthume aux Casques bleus tombés au champ d'honneur. Pour rendre hommage à ces missionnaires qui ont contribué depuis 1948 pour le maintien de la paix, le prix Nobel a été attribué en 1988 aux Casques bleus de l'ONU. À noter que l'ONU a créé sa première mission de la paix le 29 mai 1948 au Moyen-Orient et que depuis, 67 opérations ont été menées dans le monde. Actuellement une quinzaine d'opérations de paix sont menées à travers quatre continents. Abordant la participation des éléments algériens dans ce cadre, le haut fonctionnaire de l'ONU a salué “la contribution substantielle de l'Algérie en vue de sa promotion en tant qu'instrument actif, à même de contribuer à la réalisation des objectifs de paix, de sécurité à travers la participation de l'Armée nationale populaire algérienne dans des opérations de maintien de la paix menées par l'ONU dans différents pays du monde. Elle a été présente en Angola, au Congo (RDC), Haïti et au Cambodge. Elle s'est acquittée avec succès du mandat onusien qui lui avait été confié. L'engagement et les contributions de l'ANP dans le cadre onusien sont à saluer". Pour sa part l'universitaire Messaoud Adhimi a rappelé cette contribution tant en Afrique, en Asie qu'en Amérique latine à savoir la participation en 1989 de 20 officiers de l'ANP en Angola pour la surveillance des élections pour la paix dans ce pays, de 51 officiers en 1999 dans le cadre de missions parallèles pour l'UA, 27 officiers pour la mission de cessez-le-feu entre l'Ethiopie et l'Erythrée, 32 soldats entre 1995 et 1996 pour des missions d'encadrement des militaires haïtiens. Par ailleurs, la diplomate onusienne a fait part du message du SG de l'ONU à l'occasion de la journée des Casques bleus dans lequel on retient notamment le perfectionnement des interventions des forces des Nations Unies comme au Congo illustrée par “une opération où le Conseil de sécurité a autorisé le déploiement d'une brigade d'intervention et de systèmes aériens sans pilote et sans arme pour améliorer la capacité d'opération sur ce vaste territoire". Le message du SG, qui salue ces avancées, fait noter toutefois que “les opérations de maintien de la paix ne sont pas sans risques. Des Casques bleus ont récemment été pris dans une embuscade et tués au Congo, au Soudan et au Soudan du Sud par des attaquants non identifiés, tandis que d'autres, déployés au Moyen-Orient ont été pris en otage. 111 Casques bleus ont péri l'an passé et plus de 3 100 ont perdu leur vie au cours des 65 années d'opérations de maintien de la paix de l'ONU. Nous saluons leur courage et pleurons leur disparition", écrit le SG de l'ONU. À rappeler que 111 000 soldats et policiers originaires de 116 pays composent les forces de l'ONU sur le terrain. À noter, enfin, que la coordinatrice du Système des Nations unies en Algérie a été honorée hier par la directrice d'El Moudjahid, Naâma Abbas. A F Nom Adresse email