Le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, a affirmé hier que la patience de son gouvernement avait "des limites", au dixième jour des manifestations contre un projet d'aménagement urbain à la place Taksim, à Istanbul. "Nous restons patients, nous sommes toujours patients mais notre patience a des limites", a déclaré M. Erdogan, qui s'exprimait devant ses partisans à son arrivée à l'aéroport d'Ankara. "Nous ne rendrons pas de comptes à des groupes marginaux mais devant la nation (...) La nation qui nous a amenés au pouvoir et c'est elle seule qui nous en sortira", a-t-il poursuivi devant la foule. "Il faut que la Turquie voie la vraie image d'Ankara, pas celle de ceux qui sèment le désordre", a ajouté le Chef du gouvernement en décrivant à nouveau les manifestants comme des "pillards". "S'ils sont perturbés par cette définition, qu'ils aillent vérifier dans le dictionnaire ce que pillards veut dire", a-t-il insisté. Plus tôt, M. Erdogan avait réaffirmé sa fermeté à l'égard des manifestants qui réclament sa démission à travers tout le pays, utilisant le terme de "vandales" ou d'"anarchistes" pour désigner les protestataires qui veulent bloquer un projet d'aménagement prévoyant l'abattage de 600 arbres et la construction d'un centre commercial doté d'une mosquée sur la place Taksim. Nom Adresse email