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La République, le royaume et la zaouïa
Publié dans Liberté le 05 - 02 - 2004

Le roi d’Arabie n’a pas dû voir le manquement aux règles de fraternité arabe dans le fait qu’il ait reçu Abassi Madani parmi les chefs de délégations nationales de hadji. D’autant que notre ministre national des Affaires religieuses ne s’est pas montré à la cérémonie. Il y avait, certes, de quoi ne pas se montrer : la veille, Ghoulamallah nous expliquait que, grâce à son sens de l’organisation, il n’y avait pas de victimes algériennes, avant que nous n’apprenions, par d’autres voies, que onze concitoyens avaient laissé leur vie dans la pieuse et néanmoins furieuse bousculade pour la lapidation du diable.
L’ambassadeur du roi est en droit de s’étonner de sa diplomatique convocation par le ministère des Affaires étrangères et nous ne serions pas surpris d’apprendre qu’il a commencé par exprimer son ahurissement au représentant de Belkhadem. Les minutes de l’APN sont, en effet, du domaine public qui atteste de la disponibilité de l’actuel chef de la diplomatie pour les “fraternelles� ingérences. Est-ce possible que, dans son bureau de président de l’Assemblée nationale, qui rassurait les “frères� iraniens sur le triomphe annoncé de leur programme idéologique, il puisse s'irriter, dans sa fonction de chef de la diplomatie, contre le statut de représentant national dévolu à Abassi par les gardiens des Lieux-Saints ? La démarche, même si elle a été, elle, formellement entreprise, manque de crédit politique. La souveraineté nationale a besoin de la légitimité de ses sentinelles pour être correctement entretenue.
Dans un pays où Hattab eut droit à un “monsieur� présidentiel, où des terroristes repentis montent des comités de soutien aux candidats à la présidence, où des terroristes en activité sont passivement escortés jusqu’aux confins du pays pour y percevoir leur rançon, on ne devrait pas s’offusquer des honneurs consentis par un pays “frère� à un vieux prisonnier élargi. D’autant plus que c’est l’État algérien qui a commencé à faire violence à sa propre autorité en l’aidant à reconquérir une liberté de mouvement que la justice lui avait sagement retirée.
Cet incident entre une République qui fait tout pour se faire apprivoiser par les plus terroristes des islamistes et un royaume qui entretient la mouvance intégriste international fait figure, au regard de la vocation positive de la diplomatie, d’une farce. Le roi Fahd ne connaît d’islamistes dangereux que ceux que Bush lui a désignés. Et comme Abassi n’est pas affilié à Al-Qaïda par la CIA, il demeure, aux yeux du palais wahhabite, un respectable homme politique algérien qui, en plus d’avoir servi la cause de l’internationale islamiste, pourrait s’avérer utile. La manière dont sa sortie du territoire a été officiellement gérée lui octroie un statut particulier que l’Arabie saoudite n’a ni le droit ni le désir de contester : elle serait plus naturellement portée à l’exploiter, puisque l’Algérie n’a pas tranché l’avenir politique de l’ancien chef du FIS.
Un pied dans les élections, un autre dans la manœuvre populiste, le pouvoir fait feu de tout bois : il chatouille la susceptibilité nationaliste, tente d’attendrir les islamistes et se répand en promesses démocratiques à l’intention de l’étranger. Fahd le sait : Abassi compte pour le pouvoir algérien et ce n’est pas d’en avoir pris acte qu’on lui en voudra. Ce n’est ni une ingérence de plus ni une théâtrale convocation d’ambassadeur qui réduiront le rôle de la plus grande zaouïa du monde dans le calcul électoral du pouvoir en place.
M. H.
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