La filière publique des industries électronique et électroménager veut reconquérir ses parts de marché, perdues, ces dernières années, suite à la pénétration du marché algérien par des firmes internationales et la montée en puissance de producteurs locaux. C'est ce qui ressort du plan de développement de la filière présenté, hier à l'hôtel El-Djazaïr d'Alger, par le président du directoire de la Société de gestion des participations-Indelec, Ahmed Fetouhi, en marge de la signature d'un contrat de performance avec le ministère de l'Industrie. La SGP-Indelec ambitionne de porter ses parts de marché de 20% en 2012 à 25% en 2015 dans la filière de l'électroménager et de 16% à 21% dans la filière électronique. Le plan de développement triennal (2013 à 2015), de la SGP-Indelec, doté de 14 milliards de dinars, s'appuie sur quatre axes stratégiques tant pour la filière électroménager que pour l'électronique, visant la croissance de ses parts de marché, le développement de nouveaux projets, la mise en place de label made in Algérie, Eniem pour l'électroménager et Enie pour l'électronique et le positionnement dans le segment de production et de service pour le compte des industries et d'entreprise. Le plan d'investissement prévoit la création du groupe Eniem qui sera constitué du complexe d'Oued Aïssi de Tizi Ouzou, Sonaric, Domelec de Khenchela et l'entreprise Estep. Dans cette filière, électroménager, il est retenu la diversification des produits électroménagers, la modernisation et la diversification des produits de la gamme de production et enfin l'amélioration du système qualité et innovation. M. Fetouhi indique que des négociations sont actuellement en cours avec un partenaire allemand pour deux nouveaux types de réfrigérateurs. Le président du directoire n'a pas voulu citer de nom, mais certaines sources évoquent le fabricant allemand Liebherr. Concernant la filière électronique, le plan d'investissement prévoit la modernisation de l'Enie et la généralisation du téléviseur LCD/LED, avec des partenaires étrangers. M. Fetouhi a annoncé la réalisation de quatre nouvelles usines dans la filière électronique. Le président du directoire de la SGP-Indelec cite l'usine d'intégration flexible pour la fabrication de cartes électroniques et de téléviseurs, qui devrait être lancée en juin 2014 en partenariat avec un partenaire chinois. M. Fetouhi mentionne, également, une usine de fabrication de panneaux photovoltaïques, une autre de maintenance et calibrage électronique et enfin une usine de fabrication d'équipements informatiques. Le président du directoire de la SGP-Indelec annonce aussi la réalisation de deux centres de recherche et développement, l'un à Sidi Bel-Abbès et l'autre à Tizi Ouzou. Les appels d'offres pour la réalisation de ces deux centres de recherche ont été lancés. La mise en œuvre du plan de développement de la SGP-Indelec devrait se traduire, au plan financier, par une hausse annuellement de 18% du chiffre d'affaires, de 32% de la valeur ajoutée et de 47% du bénéfice. Le plan prévoit la création de 650 nouveaux emplois à fin 2015 et la formation de 4 100 agents. Le président du directoire de la SGP-Indelec, affirme qu'il a négocié, depuis 2009, avec au moins 20 partenaires étrangers. Ces derniers étaient plutôt intéressés par le côté commercial. M. Fetouhi, cite l'exemple du sud-coréen LG. "Nous avons travaillé avec cette entreprise depuis 30 ans. Elle a réalisé avec Enie un chiffre d'affaires se situant entre 25 millions et 30 millions de dollars annuellement, lors que le pétrole était à 10 dollars, avec la promesse d'une joint-venture. Lorsqu'on a obligé, pratiquement, cette société à nouer un partenariat pour fabriquer un téléviseur LCD, elle a refusé de faire une offre", indique M. Fetouhi, regrettant que cette entreprise "chassée par la porte" ait pu "entrer par la fenêtre". M R Nom Adresse email