Le président de l'Apab estime qu'il faut aussi mobiliser le système de distribution, qui, selon lui, avait sa part de responsabilité dans la pénurie d'eau minérale, enregistrée l'année passée. La pénurie d'eau minérale, enregistrée l'année passée durant le mois de Ramadhan, ne devrait pas se renouveler cette année. C'est, du moins, ce qu'a indiqué, jeudi, le président de l'Association des producteurs algériens de boissons (Apab), Ali Hamani, à l'issue de l'assemblée générale ordinaire de l'organisation organisée à l'hôtel Hilton d'Alger. "Cette année, je l'espère, nous n'allons pas connaître de pénurie", rassure le président de l'Apab, indiquant que "les producteurs d'eau minérale se sont organisés pour éviter la pénurie". Ali Hamani révèle que durant l'année 2012, de nouveaux agréments ont été accordés par le ministère des Ressources en eau. Pour autant, le président de l'Apab estime qu'il faut aussi mobiliser le système de distribution qui, selon lui, avait sa part de responsabilité dans la pénurie d'eau minérale, enregistrée l'année passée. Ali Hamani a affirmé que certains producteurs "veulent faire de la distribution directe. Malheureusement, les textes ne le permettent pas". Il a indiqué que des discussions sont en cours avec le ministre du Commerce. Interrogé sur la prolifération de la vente des jus dans les marchés informels, parfois exposés au soleil, M. Hamani a estimé que le consommateur et les services des APC jouent leur rôle. "Attention, n'achetez pas les maladies !" conseille-t-il. Mais, selon lui, des produits importés qui ne répondent pas aux normes, même sur le plan de l'étiquetage, sont vendus sur les étalages. Cependant, le président de l'Association des producteurs algériens de boissons reconnaît que le ministère du Commerce a toujours régi quand il a été saisi. Ali Hamani a rappelé que son association a créé la marque collective "Buvez tranquille". Cette initiative a pour but de rassurer le consommateur quant à la qualité de la boisson dans un marché marqué par la prolifération du phénomène de marques de boissons ne respectant pas les exigences de la sécurité des aliments et échappant dans beaucoup de cas au contrôle requis. Sur un autre plan, l'Association des producteurs algériens de boissons a exprimé ses préoccupations quant à l'éventualité de l'abrogation de l'article 87 bis de la loi 97-11. Pour l'Apab, l'article 87 bis de la loi 90-11 impliquerait des dépenses supplémentaires qu'il va falloir prendre en charge. L'Apab rappelle que, conformément à l'article 87 bis, le calcul du SNMG comprend le salaire de base mais aussi la plupart des primes qui sont accordées aux travailleurs. Son abrogation signifierait que le SNMG ne comprendrait plus que le salaire de base, et c'est ce dernier qui supportera à l'avenir toute modification apportée au SNMG.Interrogé sur l'impact financier que l'abrogation de cet article allait engendrer, le président de l'Apab estime qu'il (l'impact financier) "dépend des entreprises et des grilles des salaires et de la régulation de la rémunération adoptées", mais pour certaines entreprises, "il pourrait être important. Dans certaines sociétés, cela peut aller jusqu'à 40%, même plus. En tout état de cause, à la demande de ses membres, l'Apab a débattu cette problématique à l'occasion de plusieurs réunions du bureau exécutif". Des courriers ont été adressés aux institutions concernés, à savoir le ministre du Travail, l'UGTA, le ministre des Finances, le ministre du Commerce et le ministre de l'Industrie. "Rien n'a été décidé. Notre association prend seulement les devants. On n'attend pas à ce que le couperet tombe pour réagir. C'est pour cela que nous disons aux pouvoirs publics avant de décider, il faut qu'il y ait une concertation avec les opérateurs économiques", précise le président de l'Apab, Ali Hamani. Un membre de l'association estime que l'abrogation de l'article 87 bis aura également un impact sur l'emploi. "Certaines entreprises risquent de fermer. D'autres vont diminuer de leurs effectifs", a-t-il averti. Par ailleurs, après les études de filières menées en 2005 et 2007, l'Apab, avec l'appui du Programme PME II, a élaboré une nouvelle mise à jour, dont la teneur sera restituée lundi prochain, à l'hôtel El-Djazaïr. Selon une brochure de l'association, le secteur emploie directement 1 700 personnes. Les emplois indirects sont estimés à près de 30 000 postes. Le chiffre d'affaires réalisé par cette filière a dépassé les 215 milliards de dinars en 2011, pour une production dépassant les 3,7 milliards de litres. M. R. Nom Adresse email