Afin d'assainir la filière des boissons en Algérie, parasitée par la prolifération de boissons contrefaites, l'Association des producteurs algériens de boissons (Apab) compte, d'ici la fin de l'année, mettre en place un label de qualité. Pour son président, Ali Hamani, «grâce à cette procédure , le consommateur saura faire le tri. Le label contribuera à mettre un terme à la contrefaçon dans ce domaine». «Nous souhaitons que tout le monde s'y mette», dira-t-il lors d'une conférence de presse animée, jeudi, à Alger. Il ajoutera dans ce sens : «Il ne faut pas omettre le travail effectué par le ministère du Commerce, des usines ont été fermées en 2009 pour non-respect des règles d'hygiène et du processus production.» M. Hamani indiquera que «son association s'affaire à étudier le marché des boissons tout en situant les responsabilités quant au non-respect des règles de conservation des ces produits. C'est un texte que nous allons soumettre au ministère du Commerce». Il fera savoir qu'une campagne de sensibilisation portant sur les dangers des produits contrefaits sera lancée avant la période estivale. «Notre contribution consistera à apporter des éléments et des outils pour permettre à l'Etat d'aller de l'avant», a t-il indiqué. Lui emboîtant le pas, la secrétaire générale de l'Apab, Mme Meriem Bellil Medjoubi, fera état de la mise en place, incessamment, par son association, d'un guide sur le système de traçabilité. Ce dernier contribuera à donner les grandes lignes sur le cycle de production des boissons, «du fournisseur jusqu'aux grossistes, c'est un travail de longue haleine», a-t-elle précisé. Interrogé, par ailleurs, sur l'impact de la nouvelle loi de finances sur la filière, M. Hamani affirmera que seuls des arrêts techniques ont été enregistrés. A une question sur la fermeture des points de vente de débits de boissons ( bars), il dira que si la fermeture intervient dans un cadre légal, en respectant les lois de la République, «qu'ils le fassent alors». Sur l'augmentation des prix des boissons et sa relation avec le prix du sucre sur le marché international, il expliquera que «le sucre contribue à 35% dans la constitution des prix, le reste est lié au processus de développement mené par la société (investissement, achat des équipements, etc.). L'Apab, créée en 2003, comprend 35 producteurs adhérents qui contribuent à 85% dans la production nationale, toutes filières confondues. Selon les chiffres avancés par le responsable de l'association, 1 674 producteurs de boissons activent en Algérie, dont 68 producteurs de boissons alcoolisées.