Le cas Amine Aoudia risque d'être le feuilleton de l'été, si l'on se fie aux derniers rebondissements qu'a connus cette affaire devenue le sujet principal du public sétifien. Retour sur une affaire qui n'a pas encore livré tous ses secrets. Il faut savoir que Amine Aoudia avait paraphé un contrat le 3 août 2011, sous le règne de Abdelhakim Serrar, avec l'ESS d'une durée de deux saisons, moyennant un salaire mensuel de 125 millions de centimes. Lors des négociations entre les deux parties, il était convenu d'une augmentation de salaire au cas où le joueur donnerait satisfaction et inscrirait beaucoup de buts. A la fin de l'exercice 2011-2012, il avait inscrit 12 buts, et l'ESS décroche un doublé historique. A la fin de la saison, le Club Africain fait une proposition alléchante au joueur. Serrar ne veut en aucun cas le libérer, car son équipe était engagée en Ligue des champions africaine. S'ensuit alors un long conflit entre les deux hommes. Mais au début de l'exercice 2012-2013, Aoudia est revenu à de meilleurs sentiments et a réintégré les rangs de l'ESS. Entre-temps, le duo Arab-Hamar arrive à la tête du club. Hamar engage de nouveaux pourparlers avec Aoudia et lui fait une offre mirobolante : doubler son salaire qui passe de 125 à 250 millions de centimes, à condition qu'il paraphe un avenant de prolongation de contrat de deux autres années. Théoriquement, il était lié jusqu'en 2015, et l'avenant ne sera jamais signé par l'intéressé. Entre-temps, la direction de l'Entente a commencé à payer le joueur sur la base de l'accord verbal, à savoir le payement de 250 millions de centimes par mois, à partir du début de l'exercice précédent. Le joueur a donc empoché son nouveau salaire. A la fin de cette saison, il revient de nouveau à la charge et dépose le 13 juin, au niveau de la Chambre de résolution des litiges (CRL) de la FAF, une réclamation revendiquant deux milliards de centimes (1,5 milliard de centimes de salaires impayés et 500 millions de dommages et intérêts). C'est ce que révèle un document qu'a déposé récemment le joueur auprès de la CRL, auquel est joint un contrat stipulant dans son article 5 que le joueur sera libre à partir du 4 août 2013. Hamar sort alors de sa réserve et affirme : "Le joueur a coûté beaucoup d'argent au club sans que vraiment il n'en ait beaucoup bénéficié. Les équipes qui veulent s'attacher les services de Aoudia doivent donc mettre le prix. Mon rôle est de défendre les intérêts du club. Beaucoup d'argent a été investi dans ce joueur et il nous faudra rentrer dans nos frais. La direction du club est ouverte à toute discussion. Aoudia doit impérativement remplir les termes de son contrat jusqu'au bout. Puisqu'il ne sera libre qu'à partir du 4 août 2013, on va déposer notre dossier à la CRL incessamment pour faire valoir les droits du club. Si Aoudia ne rejoint pas le club et ne joue pas les deux matchs de poule de la CAF, il sera considéré comme étant en abandon de poste." Il a touché trois milliards depuis son arrivée à l'ESS Pour rappel, l'ESS recevra le TP Mazembe le 21 juillet prochain, et aura à se déplacer à Bizerte le 3 août, pour le compte de la coupe de la CAF, c'est-à-dire le jour où son contrat arrivera à expiration. La direction du club a fait un calcul sur tout ce qu'a touché Aoudia depuis son arrivée en août 2011, et selon notre source, il a touché trois milliards de centimes, soit 280 millions de centimes de plus par rapport à son contrat signé sur la base de 125 millions par mois. Rien que pour cette saison 2012-2013, il a perçu 1,501 milliard de centimes. C'est sur la base de ce document (virement bancaire) que la direction de l'ESS entend défendre son dossier auprès de la CRL. On se rappelle qu'à la veille de la demi-finale de coupe d'Algérie contre le MCA, deux joueurs et non des moindres avaient décidé de boycotter cette rencontre. Gourmi et Karaoui, qui n'ont pas effectué le déplacement à Alger avec le reste de la délégation. On a avancé bien des raisons à ce petit mouvement de grève, sans pour autant que la vérité ne soit connue. Les deux joueurs ont appris que Aoudia avait touché 750 millions de centimes, alors qu'on leur demandait de patienter. Le même scénario se répétera la veille du match contre les Léopards. Aoudia menace de ne pas jouer... Et la direction s'empresse de lui verser 250 millions, soit l'équivalent de deux mois de salaire. Hamar avancera, après que Aoudia a descendu en flammes la direction, que le joueur était payé jusqu'au dernier centime. Il est certain que Aoudia disposait d'un statut particulier, ce qui explique la grande colère des dirigeants. Concernant son départ au club allemand du Dynamo Dresde, Aoudia avait saisi la direction du club de Sétif pour que son transfert se fasse dans les meilleurs délais. Hamar réplique : "Il n'y a aucun souci si les dirigeants allemands s'acquittent de la somme de 300 000 euros, pour avoir le fameux document libératoire. Je suis prêt à le libérer à cette condition." Conclusion, aucun document ne prouve que Aoudia devra toucher mensuellement 250 millions de centimes, comme convenu entre les deux parties au début de cette saison, puisque l'avenant n'a jamais été paraphé sur cette nouvelle négociation. Il a perçu la totalité de son argent sur la base de 125 millions, comme stipulé dans le contrat paraphé le 3 août 2011. Affaire à suivre. R. A. Nom Adresse email