Ce regroupement de plusieurs partenaires économiques aura pour mission première de recenser les préoccupations et difficultés des opérateurs économiques de la wilaya, "touchés par des dysfonctionnements et les lourdeurs bureaucratiques". Réunis mardi au siège de la Chambre de commerce et d'industrie (CCI) des Ziban, les présidents de la Confédération nationale du patronat, de l'union des entrepreneurs et de celle des commerçants, ainsi que des représentants de l'association des propriétaires de stations-service ont décidé de fédérer leur action sous une nouvelle structure dénommée Alliance des investisseurs. Ce regroupement de plusieurs partenaires économiques aura pour mission première de recenser les préoccupations et difficultés des opérateurs économiques de la wilaya, "touchés par des dysfonctionnements et les lourdeurs bureaucratiques". Cette instance se veut, selon ses promoteurs, un espace collégial de réflexion, afin de sauver de la faillite certaines entreprises qui attendent depuis des années le recouvrement de leurs droits, en dépit des projets aujourd'hui réceptionnés. M. Ouendjeli, président de la Confédération des patrons, parlera lors de son intervention de l'attitude de certaines banques et administrations vis-à-vis des entrepreneurs qui, dira-t-il, "font tout pour nous pousser à déposer le bilan, alors que nous sommes le moteur du développement local et des créateurs d'emplois". Par ailleurs, ajoutera le président de la CAP, "de grandes entreprises ont déjà jeté l'éponge. Doit-on continuer ainsi ?" Et de poursuivre : "Au niveau local, nous sommes catalogués d'entreprise faibles. Cet argument fallacieux permet à des entreprises venues d'autres wilayas, moins qualifiées, de nous souffler des marchés. Nos entreprises ont les capacités techniques et les ressources humaines pour réaliser des projets, mais ainsi marginalisées elles demeureront faibles aux yeux des décideurs." Abondant dans le même sens, d'autres partenaires économiques invoqueront "une bureaucratie contraignante, des surtaxes, de lourdes charges fiscales, des décisions incompréhensibles et parfois arbitraires du Calpiref (Comité d'assistance pour la localisation, la promotion de l'investissement et la régulation du foncier) qui rejette des dossiers d'investissement pour saturation du créneau". Il explique : "Par négligence, cette structure a même rejeté un dossier de création d'une entreprise de marbre à Biskra, un créneau toujours vierge, alors que des secteurs comme celui de la distribution des hydrocarbures est géré de manière anarchique." Un autre intervenant renchérit : "Des daïras et des communes de Biskra souffrent de l'absence de points de distribution de carburant, alors qu'entre Biskra et El-Kantara, distantes de près de 50 km, elles se concurrencent inutilement." Pour une gestion cohérente et normalisée, l'Alliance des investisseurs de Biskra a émis le vœu de voir l'administration et les pouvoirs publics les considérer comme des partenaires responsables, régler les situations financières en stand-by, donner la priorité aux entreprises locales pour la réalisation des projets, passer à une gestion et à une distribution équilibrées des marchés et des projets, et imposer la transparence totale aux activités du Calpiref. H. L. Nom Adresse email