Les trois premiers jours du Ramadhan ont été éprouvants à Tlemcen à cause de la chaleur excessive qui a atteint 35° à l'ombre. Les fonctionnaires ont eu toutes les peines du monde à rejoindre leur lieu de travail, ayant veillé tard, et certains préfèrent faire l'impasse sur la matinée. La plupart des magasins n'ont ouvert que dans l'après-midi, hormis les commerces de fruits et légumes où les prix proposés ont atteint presque le double de ceux en vigueur la veille. Cette situation a d'ailleurs désarçonné les pères de famille qui n'ont pas compris les raisons pour lesquelles, malgré l'offre disponible, les prix se sont envolés allègrement. En vérité, chaque année, c'est le même scénario qui se répète face à l'impuissance des services de la concurrence et des prix, en personnel insuffisant, qui subissent le phénomène de la hausse des prix sans pouvoir agir. Le problème n'est pas propre à Tlemcen, car il affecte aussi les autres communes de la wilaya où même dans les régions à vocation agricole, les prix des fruits et légumes sont hors de portée des bourses moyennes. Que dire alors des petites bourses. Après la rupture du jeûne et la longue prière rituelle, les citoyens, dans leur globalité, fuyant la fournaise du centre-ville, se ruent vers le plateau de Lalla Setti, à 800 m d'altitude, soit en empruntant le téléphérique, soit en voiture ou par bus, afin de profiter de la fraîcheur de la nature. Les cafétérias et crèmeries sont littéralement prises d'assaut tandis que les enfants accompagnant leurs parents s'adonnent à leurs jeux préférés au parc d'attractions : balançoires, autos tamponneuses, bateau pirate, course de voitures, randonnées sur le lac artificiel à bord de petites embarcations. La sécurité étant assurée par les services de police qui ont mobilisé plusieurs centaines d'agents au niveau des lieux publics, certains y restent jusqu'à l'aube, vacant à leurs occupations. En raison de la proximité de la mer (50 km), de nombreux automobilistes n'hésitent pas à faire le déplacement à Rachgoun, Siga ou Béni-Saf pour un bain de nuit, bravant le danger car les plages ne sont pas surveillées en ce moment précis. Pour ceux qui n'ont pas de moyens de locomotion, ils préfèrent veiller jusque tard dans la nuit sur le site du Grand bassin, espace aménagé avec jets d'eau, crèmeries et restaurants. Sur le plan culturel, le palais de la culture Abdelkrim-Dali et la maison de la culture Abdelkader-Alloula proposent, en soirées, des spectacles divers : concours artistiques, musique andalouse, théâtre, folklore avec la participation des associations locales. B. A Nom Adresse email