Menaces, violences verbale et physique, meurtres et règlements de comptes entre familles, quartiers et douars, tel a été le lot de la première semaine de Ramadhan. Les services de sécurité sont débordés par les plaintes et les interventions, y compris durant les heures de la rupture du jeûne. Plus de 6 000 rixes ont été signalés alors que 1 200 dépôts de plainte ont été enregistrés dans les brigades de la Gendarmerie nationale et les commissariats de police. Sur les routes, pas moins 90 morts et 1 300 blessés sont à déplorer, sans compter des dizaines d'hospitalisations dues aux bagarres quotidiennes entre gangs. À Relizane, plus exactement à Yellel, suite à un litige sur une parcelle de terre, une rixe au moyen de gourdins et de couteaux a mis aux prises les membres d'une famille, au cours de laquelle trois d'entre eux ont subi des blessures à des degrés divers. Bilan : deux des blessés ont été gardés en observation médicale à l'hôpital de Yellel, tandis que le troisième a rendu l'âme des suites de ses blessures après son transfert vers l'hôpital de Relizane. L'enquête menée par les gendarmes a abouti à l'arrestation de 5 membres de cette famille, pour homicide volontaire avec préméditation, rixe et destruction volontaire de biens d'autrui. Quatre d'entre eux ont été placés sous mandat de dépôt et le cinquième sous contrôle judiciaire. À Béjaïa, et pour des raisons non encore déterminées, le nommé S. D., 48 ans, a étranglé son épouse âgée de 28 ans, dans son domicile dans la commune de Ouzellaguène. La victime a rendu l'âme. Selon notre source, le mis en cause s'est livré de son propre gré aux gendarmes d'Akbou qui ont ouvert une enquête. À Oum El-Bouaghi, et plus plus précisément à Hanchir-Toumghani et suite à un différend d'ordre familial, le nommé B. N., 46 ans, a tiré à l'aide de son fusil de chasse une décharge de chevrotines sur son cousin lui occasionnant des blessures graves au thorax. La victime, grièvement blessé, a été transférée vers le CHU de Constantine pour des soins intensifs. Les gendarmes ont réussi à récupérer l'arme du crime, mais le mis en cause a pris la fuite et demeure activement recherché. Toujours à Oum El-Bouaghi, à cause d'un différend de voisinage survenu dans la commune de Hanchir-Toumghani, un citoyen âgé de 72 ans, a ouvert le feu sur ses quatre cousins sans les atteindre. Avisé des faits, le procureur de la République près le tribunal d'Aïn Fekroun a ordonné la saisie de l'arme et la présentation des parties à l'issue de l'enquête. À Bordj Bou-Arréridj, suite à un litige sur une parcelle de terre, dans la commune d'Ouled-Braham, une rixe a opposé les membres des deux familles, au cours de laquelle trois d'entre eux ont subi des blessures diverses. Par ailleurs, et à Tipasa, le nommé H. A., âgé de 38 ans et pris d'une dépression nerveuse, s'est immolé en aspergeant son corps de diluant à l'intérieur de son domicile à Fouka, subissant des brûlures graves. Celui-ci a été évacué sur l'hôpital de Douéra où il est gardé en observation médicale. Le mois de Ramadhan, c'est aussi les vols de cheptel, surtout que le kilo d'agneau avoisine les 1 200 et 1 400 dinars. C'est ainsi qu'un individu s'est emparé de 11 ovins dans l'étable d'un agriculteur demeurant à Misserghin. Le voleur arrêté, le troupeau a été récupéré et remis à l'éleveur qui a déposé une plainte. À Alger, plusieurs personnes ont été agressées par des délinquants au moyen d'armes blanches. Alors que des cas de vol qualifié ont été signalés, des bagarres sont déclenchées tout au long de la journée pour des motifs souvent farfelus. À quand un Ramadhan sans violence ? s'interroge le commun des mortels. Réponse : quand le civisme aura droit de cité... Nom Adresse email